J’taime bien, j’te like?
Par Evelyne Chevrette
Les likes. Les pouces en l’air. Les partages. Les shoutouts. Les follows. Les centaines d’amis Facebook qui ne te saluent pourtant pas quand ils te croisent au resto ou à l’épicerie. Parfois, je trouve ça triste. Je trouve ça triste parce que j’ai l’impression que tout est rattaché à Facebook. Tu rencontres quelqu’un qui t’intéresse, tu vas l’adder sur Facebook. T’as envie d’avoir des nouvelles d’un ou d’une amie que t’as pas vu depuis longtemps, tu lui envoies un MP au lieu de l’appeler. T’apprends qu’une vieille amie (ou plutôt simple amie Facebook, une de plus à tes 600 autres?) est fiancée, mariée ou attend un bébé et que l’autre a complété son Bacc à l’université…Tu sais même ce que certains ont mangé pour souper.
Je trouve ça triste, sûrement un peu parce que je fais pareil. On s’expose tous, mais on s’attend à quoi? On est triste parce que telle personne n’a pas liké notre nouvelle photo de profil, triste parce que notre ex est passé de «célibataire» à «en couple». On supprime les vieilles photos, on flush ceux à qui on ne parle plus, on est nostalgique en lisant les statuts de ceux qu’on a perdu de vue. On envie ceux qui sont à Paris ou à Miami. Et on like. Et on s’expose. On expose ce qu’on veut bien exposer. Il y a aussi le fait qu’on sourit parce qu’on a pu garder contact avec ceux qui sont loin, qu’on tague notre BFF sur des photos de chiens, de drinks…ou de bouffe! On juge celles qui abusent photoshop, mais hey gang, au fond on est tous pareils…
C’est bien Facebook, parfois. C’est rassembleur. Mais il y a d’autres fois où je me demande ce que serait la vie sans Facebook, comment notre façon d’interagir serait influencée.
Dans le fond, vous n’auriez pas pu lire cet article et tous les autres donc…faites comme si j’avais rien dit, OK?
Merci Facebook….des fois.