Dans la continuité du billet La catastrophe sociale qui vient, la presse régionale a rapporté les propos de salarié-e-s en lutte de la FNAC à Angers, Annecy, Grenoble, Lyon, Toulouse et Tours portant sur l'application de la loi Macron.
Un syndicaliste met les points sur les i quant au volontariat tant vanté par les néo-libéraux de tous poils :
« Le volontariat est une douce utopie dans le monde du travail, on est soumis à des contraintes ou des pressions managériales. Quant à nos salaires, il se peut qu’ils ne soient pas valorisés en conséquence »
Quant aux salariés, ils connaissent les conséquences de cette nouvelle dérégulation antisociale :
« Elle aura comme seul résultat de dégrader encore plus les conditions de travail et de bien pourrir la vie personnelle des salariés. »
La loi Macron ne prévoit pas pour eux de contrepartie salariale ou horaire :
« L'an dernier, les deux dimanches travaillés en décembre ont été payés double tout en étant récupérables. "C'était plutôt pas mal et tout ça risque de tomber à l'eau ! »
Mais d'ailleurs, peut-on compenser des vies privées sacrifiées ?
« 52 dimanches par an ! Et mes gosses, je les vois quand ? »
Qu'ajouter de plus, tant ces témoignages se suffisent à eux-mêmes ?
Certes, la rue n'a pas le pouvoir en République, mais qu'est-ce qu'un régime politique dont les élus au Parlement n'ont même pas recueilli la moitié des suffrages du corps électoral ? Et dont les plus nombreux ne respectent pas leurs engagements de campagne électorale ? La République (pouvoir du peuple) ou la dictature de l'oligarchie (pouvoir de la bourgeoisie) ?
Quoi qu'il en soit, nous sommes en présence d'une majorité politique, hostile aux salariés et à leurs organisations représentatives, qui écoute le patronat en banalisant le travail dominical malgré l'absence de résultats significatifs en termes d'emplois et de relance économique des précédentes lois d'exception au repos dominical.
La seule conclusion politique qui ressort de l'examen de cette longue séquence législative du projet Macron, c'est que le Parti dit socialiste est bien l'ennemi des travailleurs au même titre que l'UMP ("les républicains") et le Front national.