« Welcome home Paul » (« Bienvenu à la maison Paul »). Munis de petites affichettes, les habitants de Liverpool ont accueilli Sir Paul McCartney sur la scène de l’Echo Arena de Liverpool ce jeudi. L’ex-Beatle, appelé ici Macca, n’avait pas joué dans sa ville natale depuis trois ans. Une éternité pour les liverpuldiens.
Vers 20h30, après un remix des tubes des quatre garçons dans le vent, Paul McCartney fait son entrée. Le public l’accueille debout en criant et en sifflant, brandissant l’affichette, prêt à attaquer la grand-messe, comme le clame Jenny, « Paul et les garçons, ici, c’est de la dévotion ».
Un revival des sixties
En jean slim noir, chemise blanche et veste cintrée, on peine à croire que le chanteur a vu le jour il y a 72 ans. Son allure évoque le gamin de 18 ans qui a fait ses débuts au Cavern Club. Il entonne, et le public avec lui, Eight Days a Week. Derrière lui, une animation mettant en scène les Beatles. Il enchaîne avec Save us, un des titres de son dernier album, New. « Bonjour, je dis toujours sur scène que l’on est parti pour faire la fête, mais je crois que c’est déjà le cas ici », lance le chanteur. Nous voilà partis pour un set de trois heures.
Si la foule est debout sur I’m Looking Through You ou sur le tube des Wings, Another Day, l’accueil est plus réservé devant ses nouvelles compositions. Retour aux sixties, donc. Paul McCartney raconte comment Jimi Hendrix a repris un morceau deSergent Pepper et livre une version électrisante de Foxy Lady. Il convoque tour à tour tous les fantômes du passé. Une chanson dédiée à John (Lennon), une chanson pour sa défunte épouse Linda, avec une vidéo où figurent Natalie Portman et Johnny Depp, et une reprise hallucinante de Something au ukulélé pour George (Harrison).
Seul sur scène, il joue un magistral Blackbird à la guitare acoustique. Il commence à plaisanter avec le public, se rendant compte qu’il y a beaucoup d’étrangers dans la salle, il lance : « Le comité pour le développement du tourisme à Liverpool vous souhaite la bienvenue ».
« Il est temps de rentrer à la maison se coucher »
Paul McCartney commente les banderoles dans les salles qui s’affichent sur l’écran derrière lui, il fait monter un couple sur scène et assiste à une demande en mariage. Il entonne alors Can’t Buy Me Love. La salle est conquise. Point d’orgue de la célébration, Paul McCartney enflamme littéralement l’Echo Arena avec un époustouflant jeu pyrotechnique sur Live or Let Die, suivi par Hey Jude, chanté en choeur par l’assemblée.
Retour au calme pendant les premiers rappels avec Yesterday en acoustique. Exultation sur les seconds, le chanteur enchaîne Helter Skelter, Golden Slumbers et Carry That Weight. « Il est temps de rentrer à la maison se coucher », lance Paul McCartney. « Non », hurle la foule. « Oh, yeah ! », rétorque le chanteur, qui boucle son show avec The End.
Publié le: Dimanche 31 Mai 2015 - 01:45Source: 20minutes