C’est donc ce 31 mai, une invitation appuyée de l’OMS aux différents pays à collaborer à la lutte contre le commerce illicite des produits du tabac. Aujourd’hui, ce commerce illicite représente en effet jusqu’à une cigarette sur dix consommées. Un phénomène qui touche tous les pays, quel que soit leur niveau de revenus.
- Car le principe reste l’accès à des produits du tabac au final moins coûteux donc plus abordables par les jeunes et les groupes à faibles revenus,
- Ensuite, le commerce illicite met à mal toute une série de mesures de lutte anti-tabac, dont l’augmentation du prix via l’augmentation des taxes mais aussi la bonne mise en œuvre des mises en garde sanitaires illustrées sur les paquets.
- Enfin, c’est une source de financement reconnue de différents autres trafics, comme ceux de la drogue ou des armes.
Les 6 millions de personnes tuées chaque année par le tabac, ou les 600.000 non-fumeurs, souvent des enfants, qui meurent de l’exposition à la fumée des autres.
Sans réaction, le tabac pourrait tuer plus de 8 millions de personnes chaque année d’ici 2030.
Des estimations qui devraient être revues à la hausse: Dans la réalité, alors que de nombreuses maladies également liées au tabac n’avaient jusque-là pas été prises en compte dans les évaluations, les dernières études montrent que 2 fumeurs sur 3 mourront prématurément de leur tabagisme, et que la mortalité chez les fumeurs actuels est 2 à 4 fois plus élevée que chez les personnes n’ayant jamais fumé.
La France n’est pas » en reste » : Les dernières données du Baromètre santé Inpes 2014 font apparaître quelques progrès, sur la réduction du nombre de fumeurs réguliers, la proportion d’ex-fumeurs et les intentions d’arrêt du tabac, ou encore sur la réduction du tabagisme chez les femmes. Mais ils confirment aussi la nécessité de poursuivre la politique engagée et de l’intensifier, alors que la prévalence tabagique reste globalement élevée en France avec 34% de fumeurs. Si de nouvelles mesures ont été prises pour l’été, les Associations de patients attendent la mise en oeuvre de mesures "plus musclées" comme une plus forte augmentation des taxes, l’adoption du paquet neutre ou encore une règlementation plus claire sur la cigarette électronique.
Toutes ces données ramènent à une prise de conscience collective de l’importance de lutter contre le tabagisme. En arrêtant de fumer ou en réduisant sa consommation, en n’enfumant pas les proches non-fumeurs et en refusant, le cas échéant, d’acheter des produits du commerce illicite. Et, a minima, durant cette Journée mondiale, s’imposer, quand on fumeur, 24 heures sans fumer.
Sources: OMS Journée mondiale sans tabac 2015: éliminer le commerce illicite des produits du tabac (Visuels OMS)