R. Ghannouchi a visiblement compris, après la chute des Frères Musulmans en Egypte et du président Morsi, qu’il était impossible de se maintenir seul au pouvoir au risque de provoquer des affrontements face à la résilience de la société civile, notamment des femmes. Mais si la sagesse l’a emporté et a permis d’instaurer un régime parlementaire démocratique tenant compte de toutes les sensibilités tunisiennes, il ne pourra se développer et s’affermir que si certaines conditions sécuritaires et économiques sont réunies. Autres articles
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L’avenir de la Tunisie et de la paix sociale dépend, en conséquence, du succès ou non des réformes capables de créer des emplois mais tout autant des questions de sécurité. Sans oublier la poursuite du consensus politique entre Nida Tounès et Ennahda qui ont su calmer le jeu et s’entendre. La Tunisie a gagné une bataille, elle doit maintenant gagner la guerre de la sécurité et du développement. L’intérêt de la France est simple : accompagner le gouvernement tunisien dans ses projets ; son succès constituera un exemple pour les autres pays arabes et un gage pour la maîtrise des flux migratoires, donc pour nous-mêmes.
A propos de l'auteur : Jacques Myard est député de la Nation, maire de Maisons-Laffitte et président du Cercle Nation et République.