Snif!
Pas de miam aujourd’hui. Mais une larme pour le pote Bo Diddley, qui vient de piquer un dodo éternel, à l’âge vénérable de 80 balais.
Bo, un brin oublié aujourd’hui, fait partie de ceux qui ont gravé les tables de la loi rock’n’roll. Guitariste burlesque et spatial, chanteur volcanique et auteur flamboyant, Diddley a écrit un torrent de classiques vicelards autant que sauvages, dans lequel une génération de musiciens, des Stones aux Doors, via Creedance et les Kinks, se sont abreuvés.
Il a aussi injecté un peu de folie zouloue dans la musique populaire occidentale, en créant sa rythmique personnelle, syncopée et hirsute.
Si Bo a particulièrement marqué la fin des années 50 de sa grosse patte noire, il a su, dans les décennies suivantes, enregistrer des machins fulgurants, comme son Big Bad Bo en 74, brûlot soul sous-estimé.
On l’avait vu un soir de 1984 dans un club gersois, donner un concert déjanté devant quelques centaines de personnes. À l’issue du show, il nous avait même dédicacé gentiment une réédition de son deuxième album. Depuis, on nous a piqué le disque. VDM
Tchâo Diddley
Fais de Bo rêves.
PS: Et souvenez-vous: on ne peut juger un livre rien qu’en regardant sa couverture.