New York, Unité Spéciale // Saison 16. Episode 19. Granting Immunity.
Cet épisode de SVU passait un peu à l’as. Disons que je n’ai pas vraiment ressenti tout ce que j’aurais aimé ressentir avec cet épisode. J’aime bien l’idée que l’on se concentre sur l’histoire d’Olivia en tant que mère. Cela a toujours été un point intéressant de la saison mais malheureusement très mal exploité. Le souci c’est que SVU n’a jamais donné suffisamment de place à cette histoire pour que l’on soit vraiment touché par elle. Cet épisode tente de réparer les défauts de la saison en donnant l’occasion à Olivia de justement nous montrer ce que c’est d’être une mère pour elle. Je ne serais pas surpris que cette intrigue ait été suggérée par Mariska Hargitay elle-même afin de transformer un peu plus son personnage en une femme humaine après l’avoir transformée en femme perdue à broyer de l’alcool, du noir et à se retrouve encore et toujours dans de sales situations. Elle était devenue mauvaise dans la saison précédente et cette année tout s’est adouci pour elle. C’est une très bonne idée au fond que de contraster autant les saisons mais à vouloir parfois trop en faire, SVU se perd. Cet épisode ne se perd pas sur Olivia, mais sur tout le reste. Le cas de la semaine débutait pourtant avec une scène d’ouverture assez amusante et surtout rythmée merci à Good Girl Gone Bad des Cobra Starships.
La référence musicale colle bien au moment et je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. Le problème vient donc de l’enquête qui en découle qui n’est pas suffisamment creusée et passionnante pour délivrer de quoi nous séduire complètement. On a l’impression que le début est une sorte de version SVU de Spring Breakers de Harmony Korine. Le ton de l’épisode était donc plutôt de parler de bonnes filles qui n’ont pas choisi le bon chemin, mais avec toute la stupidité juvénile dont ils peuvent réellement faire preuve. Je trouve dommage que cet épisode ne creuse pas vraiment tout ce que cela peut réellement impliquer. La jeunesse dorée, tout ce que cet épisode tente de représenter autour de l’idée, et la référence qui semble être plus ou moins faite à Gossip Girl ne fonctionne pas dans l’univers de SVU. Je ne dis pas que SVU ne peut pas s’adapter à tous les univers (c’est aussi ça normalement la richesse d’une série policière, de pouvoir nous permettre de pénétrer dans tous les mondes possibles et imaginables) sauf que voilà, cela ne fonctionne pas ici en tout cas de la meilleure façon qu’il soit. J’ai donc été particulièrement déçu du résultat moi qui avait envie d’être surpris et de me laisser prendre au jeu.
Car l’introduction me donnait envie de creuser, que SVU puisse enfin prendre ses ailes à un moment donné dans l’épisode afin de nous surprendre. Ce n’est malheureusement jamais le cas. L’épisode ne creuse même pas la psychologie des personnages qu’elle introduit pour les besoins de cette enquête. Malgré toutes les références, l’histoire dune Rainbow Party n’est pas vraiment ce qu’il y a de plus excitant. J’ai eu l’impression par moment que SVU transformait simplement l’idée des Skins Party qui ont été développées il y a plusieurs années de ça en référence à la série britannique (et qui se sont surtout développées en Europe, plus qu’aux Etats-Unis qui ont déjà leurs propres références du genre et notamment Gossip Girl ou encore 90210, mais pour le coup il faut avoir les moyens financiers de les réaliser). Amaro a tout de suite eu l’occasion de me faire rire (« Did I miss an episode of "Girls?" Remind me what a "Rainbow Party" is? ») et ce n’était pas du tout gagné. Je regrette donc que cet épisode de SVU soit aussi décevant. Ce n’est pas déplaisant mais décevant, car cela ne correspond pas à la structure passionnante d’un bon épisode de cette série.
Note : 4/10. En bref, probablement l’un des épisodes les plus creux et décevant de la saison.