RAIL :L'Union Démocratique Bretonne propose 4 voies pour la ligne Quimper-Nantes-Bordeaux

#QuimperNantesBordeaux #Intercités #UDB
Rennes, vendredi 29 mai 2015, après la remise au gouvernement du rapport Druon sur l’avenir des trains Intercités, l’ UDB communique : COMMUNIQUE            « Rail : l’UDB propose 4 voies pour la ligne Quimper-Nantes-Bordeaux »L’UDB ne partage pas les conclusions du rapport Duron pour l’avenir du trajet Quimper-Nantes-Bordeaux par Intercités, ligne essentielle pour relier la Bretagne au sud de la France et de l’Europe. L’UDB propose donc des solutions pour répondre aux problèmes pointés par le rapport tout en améliorant le service rendu aux usagers. Parmi ces pistes, l’UDB propose de compenser la disparition des Intercités sur l’axe Nantes-Quimper par un renforcement de l’offre TER et de créer une liaison Nantes-Châteaubriant-Rennes par Intercités.
1- Il est exact que l’essentiel du trafic voyageur entre Quimper et Nantes relève de l’intra-régional, et que les Intercités sur ce tronçon pourraient donc logiquement être transformés en TER, reliés au sud par une correspondance à Nantes. Mais le rapport Duron ne propose que de maintenir les TER existants, sans solution pour compenser la disparition des Intercités. Cela signifierait la suppression de deux trajets par jour dans les deux sens. L’UDB demande donc le maintien du nombre d’allers-retours entre l’ouest et le sud breton, ce qui passe par une compensation financière à la Région, gestionnaire des TER.  
2 – Une proposition du rapport Duron consiste par ailleurs à faire partir la ligne vers Bordeaux non pas de Nantes, mais de Rennes. Avec une correspondance efficace pour les voyageurs venant de Quimper, c’est un moyen de renforcer l’attractivité de la ligne, avec des flux venant tant du nord que du sud de la Bretagne.
L’UDB regrette néanmoins que le rapport Duron inscrive cette idée dans le schéma existant passant par Redon. En effet, nos élus régionaux et notre fédération de la Loire-Atlantique ont plaidé cet hiver pour un trajet Rennes-Nantes par Châteaubriant, plus direct. Puisque M. Duron regrette que les Intercités soient détournés de leur objectif premier pour du cabotage de proximité, il y a là l’occasion de promouvoir deux trajets entre les deux capitales bretonnes : un trajet TER par Redon, un autre par Intercités par Châteaubriant.
3 – Dans le même esprit, M. Duron note que le temps de trajet jusqu’à Bordeaux, et a fortiori Toulouse, n’est pas compétitif. Une des raisons est le mauvais état de la voie entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle. Ce problème devrait être résolu sous peu, les travaux nécessaires étant inscrits dans le CPER des deux régions concernées. Mais une autre raison n’est pas pointée dans le rapport, à savoir les arrêts intermédiaires (La Roche-sur-Yon, Sainte…).Pourquoi les trajets intra-régionaux en Bretagne seraient pénalisant et ne le seraient ni en Pays-de-la-Loire ni en Poitou-Charentes ?
Si on considère qu’il faut différencier les trajets courts du ressort des TER et des Régions des trajets reliant une région à une autre, c’est tout au long du parcours qu’il faut appliquer ce raisonnement. C’est un point qui mérite débat.
4 – Enfin, alors qu’il a fallu que la Région Bretagne contribue financièrement de manière importante pour avoir droit à la ligne à grande vitesse, il serait juste qu’avant d’envisager de supprimer, même en le compensant, un service, la SNCF investisse enfin dans les liaisons nord-sud réclamées en Bretagne, entre Brest et Quimper par exemple, et rassure des territoires comme celui de Paimpol.
L’UDB entend dire ici au gouvernement que si ce rapport pose un constat juste, en l’état, il risque dans ses conclusions de fragiliser le service de transport en Bretagne. Prendre en compte les 4 propositions de l’UDB permettrait de rationaliser le fonctionnement tout en améliorant le service rendu aux usagers.
Nil CAOUISSIN
Porte-parole de l’Union démocratique bretonne