Flavien Berger c’est le nouveau phénomène « pop qui rêve » dont tout le monde parle et qui s’arrache comme un petit pain aux olives bien chaud. On a déjà évoqué sa musique à plusieurs reprises mais ce n’était pas suffisant pour nous tant ce jeune parisien chamboule actuellement l’univers de la musique hexagonale et ce, par sa démarche sincère et une belle énergie.
Du haut de ses 28 ans, il méritait donc bien une présentation en bonne et due forme. Surtout quand on sait qu’il a failli ne pas suivre cette voie, influencé par une famille évoluant dans le milieu du cinéma. Ses débuts sont quelque peu atypiques confessant volontiers qu’il aurait commencé la musique à l’aide de sa PlayStation grâce à un jeu, Music 2000. Ouf. Sauvé in extremis. Mais merci Sony quand même.
Entre simplicité et complexité, le propre de son approche de la musique est qu’il n’attache pas d’importance aux codes et qu’il n’a pas peur d’expérimenter et même de se dépasser. Cela plait, mais aussi change et questionne.
Son 1er album Léviathan, sorti le 20 avril sur le label Pan European Recording oscille entre divers types de sons, et différents genres: rock, pop, electro, variet’… Ces 10 morceaux, qui durent entre quatre et quatorze minutes, sont des divagations fascinantes sur plusieurs thèmes, qu’il explore d’un œil halluciné. Chacun de ceux-ci sont une invitation au voyage à part entière mais pourtant l’album s’écoute comme se regarde un film : telle une histoire racontée dans un ordre précis. Ses clips sont tout aussi brillants et époustouflants. Le dernier clip sorti il y a quelques jours seulement, Abyssinie, nous fait plonger au cœur d’un karaoké parmi les méduses, les dauphins et autres créatures. On s’y sent bien.
Le single La Fête noire est lui traversé par le thème de la fête foraine, que Flavien Berger s’est imposé puis a traduit en musique de façon littérale autant qu’en amont de la composition. Certains morceaux ressemblent donc à des trains fantômes effrayants pendant que d’autres sont de vertigineuses montagnes russes fonçant vers l’infini. C’est par exemple le cas de 88888888 ou encore du morceau de bravoure final qu’est Léviathan.
Incroyablement doué, il l’a prouvé en live lors de la collection de lives intitulée Séquences – qui propose de filmer la musique électronique autrement (les lives sont mis en scènes, la caméra virevolte, le son est enregistré en 3D, etc…) – réalisés par la société de production Milgram en partenariat avec Radio France et France Télévisions, avec une performance des plus originales. A écouter au casque !
Sa release party, sold out of course, se déroulait cette semaine au Point Ephémère. On ne vous le cache plus, il est désormais très attendu au Festival We Love Green ce dimanche 31 Mai. On vous fait gagner des places par ici les kikis.
Vous pouvez aussi vous procurer le vinyle de Leviathan en cliquant sur ces cinq mots soulignés.
Et on finit tranquille en apesanteur mais surtout pas dans un ascenseur en écoutant l’intégralité de son album :
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88888888, Abyssinie, Flavien Berger, gros poisson, La Fête noire, Leviathan, Pan European Recording, Séquences, WE LOVE GREEN