Depuis la victoire du Non au référendum portant sur la constitution européenne, les peuples européens s'enfoncent dans la nuit austéritaire. Mais depuis janvier dernier, l'espoir renaît...
D'un point de vue strictement personnel, on a quasiment commencé le blogage par une victoire !
Il y a 10 ans, certains affirmaient qu'internet avait permis aux partisans du "non" de l'emporter, tout au moins de briser la censure exercée par des médias dominants favorables à la constitution européenne...
Depuis, l'eau est passée sous les ponts, le PPA n'a cessé de diaboliser le "non", Sarkozy est devenu président, et son bébé le traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution rejetée par le peuple, a été adoptée en catimini au parlement avec la complicité active du parti "socialiste".
La vengeance est un plan qui se mange froid.
L'Union européenne avec l'indéfectible soutien de la droite et de la social-démocratie a réussi à imposer l'idéologie libérale dans tous ses textes normatifs. Le traité de Lisbonne a inscrit dans le marbre de façon irréversible la concurrence libre et non faussée : bel objectif !
Sarkozy n'a fait que se conformer aux directives... EDF, GDF, statut de la fonction publique, RGPP et maintenant la retraite et la petite enfance...
L'alternance de mai 2012 porte la marque de la continuité. Hollande et la social-démocratie française suivent la même ligne politique que leurs prédécesseurs. Les privatisations, la casse du droit du travail et des services publics, la réforme des retraites, la privatisation de la sécurité sociale, le démantèlement du repos dominical, les lois sécuritaires, les politiques anti-immigrés ont été aggravés avec le parti dit socialiste.
Penser un autre modèle économique relève pratiquement de l'hérésie même si depuis le dernier krach boursier et la spéculation contre les pays de la zone euro, le décalage est criant entre la réalité et les fables répétées quotidiennement par les thuriféraires de l'UE.
Le 29 mai 2005 fut un pied de nez à cette oligarchie qui vit dans un autre monde, parallèle à celui du commun, fait de privilèges, de renvois d'ascenseurs, de connivences, et de consanguinité...
Une date symbolique dans la nuit libérale d'une Union Européenne plus que jamais antisociale.
Une date qui en appelle d'autres.
Le 25 janvier dernier, Syriza emportait les élections. Depuis, le gouvernement Syriza est seul contre toute l'oligarchie européenne, révélant au grand jour que cette Europe - là se moque de la démocratie et des peuples, prête à tout pour garantir les privilèges de l'oligarchie. Cette stratégie est en train d'échouer. Le gouvernement Tsipras tient bon, démontrant qu'il existe une gauche de gouvernement en prise avec le mouvement social qui ne renie pas et qui ne trahit pas ses engagements.
Dimanche dernier, ce sont des listes citoyennes soutenues par la gauche radicale qui faisaient une percée historique en Espagne.
Le verrou oligarchique est en train de se fissurer. Trop lentement mais, espérons-le, sûrement ! Le grand marché transatlantique préparé dans le plus secret pourrait être la goutte d'eau qui déclenche un tsunami politique si l'oligarchie européenne l'impose autoritairement aux peuples.