[Voyage Tokyo n°1] Arrivée + Asakusa & Akihabara

Publié le 27 mai 2015 par Antoine Dubus @Ashendir
Comme beaucoup, le Japon était une destination qui me faisait rêver. Ayant pris des cours de japonais durant mes trois années de lycée et ayant lu pas mal de mangas, regardé quelques animés, je m'étais donné comme objectif, plus tard, de passer quelques jours sur l'archipel nippon. Je voulais voir de mes propres yeux ce qui m'intriguait dans ce pays : sa modernité, ses traditions, son mode de vie, le respect de ses citoyens,... . A ma plus grande surprise, il ne m'a pas fallu attendre très longtemps puisque ce rêve, j'ai pu le réaliser tout récemment, cet hiver pour être précis, grâce à mon copain. Voyager à Tokyo en amoureux, que rêver de mieux lorsqu'on est friand de cette culture nippone si dépaysante.

Ayant beaucoup de choses à vous raconter et à vous montrer, je vais découper le récit de mon séjour en plusieurs parties. D'une part ça sera plus agréable à la lecture, et d'autre part ça me permettra de ne pas léser certains moment de ce voyage pour des raisons de place. Les autres parties seront donc publiées prochainement ! En attendant, je vous laisse avec mon départ ainsi que ma première journée à Tokyo.

Le Départ...

C'est le 25 Décembre 2014 au matin, le jour de Noël, que nous avions prévu de nous envoler pour la capitale nippone. J'étais donc venu réveillonner chez mon copain, c'était la première fois que je n'étais pas avec ma famille pour Noël, mais tout s'est bien passé... ainsi que le Père Noël ! Le jour J nous sommes donc partis aux alentours de 9 heures avec Thomas et ses parents. Arrivés à l'aéroport Charles de Gaulle, nous avons eu quelques soucis pour enregistrer mon billet mais plus de peur que de mal, quelques petites heures plus tard nous embarquions ! C'était la première fois (décidément, je devrais renommer cette expérience " le voyage des premières fois " ) que je prenais l'avion, j'appréhendais un peu mais voyant Thomas (grand habitué des vols) complètement décontracté, je me suis rassuré. J'allais vivre un de mes rêves, il ne fallait pas commencer par paniquer !

Le vol au sein de la compagnie Air France s'est très bien déroulé, je ne savais pas si c'était toujours comme ça (et à mon retour je me suis rendu compte que ça ne l'était pas...) mais j'ai ressenti très peu de turbulences, mes oreilles ne m'ont pas faites mal, le décollage ainsi que l'atterrissage se sont faits en douceur. J'étais à côté du hublot, j'ai donc pu profiter de la magnifique vue qu'offrait l'avion, tantôt au-dessus des montagnes enneigées de Russie et de Chine, tantôt survolant les nuages. La nuit à bord de l'avion est passée tellement vite, sans doute une conséquence du décalage horaire ! J'ai profité de ces douze heures de vol pour regarder des films que la compagnie proposaient comme Le Labyrinthe ou X-Men : Days of the Future Past, on a également utilisé les écrans pour faire des jeux, s'informer sur les villes qu'on survolaient etc. Les deux repas qu'on nous a servis étaient assez bons, on avait le droit de choisir entre un repas français et un repas japonais... évidemment, j'ai choisi celui de ma destination.

Une fois arrivés il nous a fallu prendre le métro pour rejoindre la capitale. En effet, Narita est en pleine campagne, ce qui nous a donné l'occasion d'apprécier certains paysages ruraux que nous n'aurions plus l'occasion d'admirer une fois arrivés à Tokyo. Le métro était complètement vide et... terriblement propre. Honnêtement je crois que nous aurions pu manger par terre, c'était comme si nous étions les tous premiers passagers de cette rame. Le trajet a duré une bonne trentaine de minutes dans mes souvenirs. Le temps de nous reposer avant la galère qui nous attendait à Tokyo... . Il s'agissait en fait de trouver des pass de métro pour une semaine. A Tokyo, il n'y a pas vraiment de tickets comme à Paris (en tout cas je n'en ai jamais vu), tout fonctionne avec une carte que l'on doit recharger. Comme tout était écrit en japonais, et très peu traduit en anglais, il nous a fallu demander à des contrôleurs pour savoir où se procurer ces fameuses Pasmo. Encore fallait-il que ceux-ci parlent anglais, là encore, j'ai été frappé par le faible niveau en anglais des japonais. Bref nous avons finalement trouvé une borne, traduite en anglais, qui délivrait le fameux Graal, et je dois dire que c'est très pratique mais très chère, j'y reviendrai.

Une fois le sésame en poche, nous pouvions aller n'importe où dans Tokyo, on sentait le séjour qui commençait enfin ! Mais tout d'abord, il fallait déposer les affaires à l'hôtel, un grand rectangle de 15 étages. Les chambres n'étant pas encore prêtes, nous avons simplement déposé les valises. Par chance, l'hôtel se trouvait assez proche des fameux quartiers d' Asakusa et d' Akihabara. Avant d'endosser véritablement nos costumes de touristes, il nous fallait manger quelque chose, on avait la dalle ! En marchant vers Asakusa, Thomas a remarqué un restaurant qui, d'apparence, ne payait pas de mine, mais se révéla très vite un excellent choix. Un service au top, une serveuse très souriante et dynamique qui n'arrêtait pas de nous parler, même si malheureusement nous ne la comprenions pas vraiment (la galère pour commander...), mais surtout un repas très copieux et très bon pour seulement... 5€ par personne !

Si vous pensez manger des makis et des sushis au Japon, oubliez tout de suite ! Ceux-ci sont réservés à une quantité infime de restaurants, la plupart gastronomiques et très chers. A croire qu'on a importé que des mets japonais de luxe en France. Comme les menus étaient intégralement en japonais, je ne sais pas exactement ce que j'ai pris, mais c'était exquis ! Une sauce aigre-douce qui se mariait parfaitement aux légumes, de la viande délicieuses, une soupe miso comme on en trouve rarement en France, et... le tofu avait du goût ! Pour si peu cher, je trouvais que le voyage commençait bien. Il faut savoir que le cours du yen nous était avantageux et que les plats en restaurant sont très abordables à Tokyo. De fait, on a pu manger tous les jours au restaurant et goûter un peu à tout. En sortant nous sommes tombés sur une librairie qui semblait tout droit sorti d'un manga... tout avait l'air de se casser la tronche mais au final, tout se maintenait en place, comme par magie. D'extérieur j'ai cru qu'il s'agissait d'un magasin de pêche avec les filets accrochés en devanture ! Chaque bâtiments à Tokyo, même s'ils ne s'harmonisent pas entre eux, ont une histoire à raconter.

Nous continuons à marcher pendant de longues minutes avant de trouver le marché d'Asakusa. Successivement nous passions devant des petits temples, des magasins high-tech, des longs immeubles de verre, des ryokans... pas de doute, nous étions à Tokyo. Bientôt nous apercevions la Tokyo Skytree dont nous avions énormément entendu parler... pas forcément en bien. Il s'agit d'une tour de radiodiffusion mesurant 634 mètres, une des plus hautes constructions du monde. Elle possède des points d'observation et... des files d'attente interminables. Nous n'y sommes pas allés, d'autant que le prix pour atteindre le sommet était astronomique (il fallait payer à chaque étage). De plus, les avis sur le net étaient plus que mitigés, notamment à cause du fait que la tour soit tellement grande qu'au final on ne perçoit pas grand chose de la ville.

Après nous être perdus (et ça ne sera pas la seule fois), nous sommes enfin arrivés à Asakusa. Reconnaissable à sa grande porte rouge traditionnelle que j'ai mise en en-tête de cet article, il s'agit d'une rue piétonne bordée de chaque côté par des stands (qu'on pourrait associer à des attrapes-touristes). On y trouvait de tout : des bijoux, des vêtements, des pâtisseries, des accessoires en tout genre et... des nekos levant la patte, on ne pouvait pas les louper ceux-là ! Au bout de ce chemin se trouvait une seconde porte sous laquelle nous passions pour rejoindre le temple. De nombreuses personnes se purifiait à l'aide d'eau et de fumée avant de pénétrer à l'entrée du temple pour prier. Celui-ci, ainsi que tous les autres temples du Japon, étant considérés comme les demeures des dieux, nous ne pouvions y entrer.

Autour ce lieu spirituel se trouvaient d'autres temples, plus petits, des ponts, des statues et surtout une ambiance zen... Bien sûr, nous ne pouvions quitter les lieux avant d'aller chercher notre prédiction pour l'année suivante (2015 donc). Pour se faire il fallait déposer quelques yen, secouer un grand cylindre, en tirer un bâtonnet sur lequel se trouvait des symboles qu'il fallait retrouver parmi des étagères de tiroirs. A l'intérieur de ceux-ci se trouvait un bout de papier avec notre prédiction en japonais et en anglais. Thomas a eu une prédiction plutôt bonne tandis que la mienne m'annonçait que j'allais passer une très mauvaise année... je me suis donc empressé de plier ladite prédiction et de l'enrouler autour d'une barre de fer pour m'en délier, comme le veut la tradition.

Après cette petite escapade dans le Japon traditionnel, nous devions rentrer à l'hôtel où les chambres étaient prêtes. Chouette, nous étions au 11e étage ! Avec une très belle vue sur l'est de Tokyo. la chambre en elle-même était très petite mais fonctionnelle avec un grand lit moelleux, un bureau, une télé (on allait se régaler avec les émissions typiquement japonaises) et une salle de bain, tout en plastique, comprenant une baignoire à la japonaise (donc cubique et profonde), un évier et les fameuses toilettes aux multiples fonctions ! Il était aux alentours de 16h, et nous ne ressentions pas encore la fatigue du décalage horaire. Nous en avons donc profité pour passer la soirée à Akihabara, le quartier 100% geek de Tokyo.

Entre publicités sonores, musiques d'anime, lumières et néons dans tous les sens, nous étions submergés par une explosion de couleurs et de sons. Indéniablement on plongeait dans le Tokyo moderne et complètement atypique. C'est là que nous nous disions : " On ne peut vraiment trouver ça qu'ici ! ", transposer ce quartier à Paris serait ridicule, et le retirer de Tokyo le serait tout autant, il fait partie intégrante de la ville. C'est un peu comme si toute l'électricité de la capitale était concentrée dans cette partie de la ville, car il est vrai qu'en sortant de là, les rues nous paraissaient bien sombres.

Nous avons donc passé la soirée dans le domaine des gamers et des otakus et nous ne nous sommes pas ennuyés. Malheureusement la plupart du temps on m'interdisait de prendre des photos à l'intérieur des bâtiments. Les magasins sur six étages proposaient des figurines, des cosplays des cartes à jouer, des DVD/CD/Bluray, des goodies en tout genre et pour chaque anime ! Il y en avait tellement que je me suis même demandé comment c'était physiquement possible de produire autant de produits différents. Les rayons étaient bondés, on se serait cru dans un magasin-musée... dans DES magasins-musées. Il y en avait partout ! A chaque devanture son écran géant qui passait et repassait des intro d'animés, uniquement les animés du moment. Car Akihabara est à ce point vivant que si vous y retournez deux mois après, vous ne reconnaîtrez plus rien, les publicités à taille d'immeuble changent constamment et les gashapon et UFO catcher ne proposent que les goodies des animés du moment. Quand nous y étions, c'était la période Love Live, quasiment chaque rez-de chaussée était consacré aux idols et on entendait leurs chansons partout, pour le plus grand plaisir de mon copain !

Avant de rentrer nous avons fait quelques purikura (les photomatons du futur où vous pouvez personnaliser les moindres détails de vos photos et rajouter tout plein d'éléments), c'était le passage obligé pour immortaliser notre venue, même si nous savions que nous y retournerions régulièrement. Enfin, nous nous sommes aventuré dans les grandes tours rouges, les fameuses tours SEGA sans fenêtres... et autant vous dire que c'est un tout autre monde !

Mais ça, je vous le raconterai dans une autre partie. En attendant, je vous laisse avec une vue de notre chambre d'hôtel, en espérant que ce récit vous aura plu et en étant impatient de vous conter la suite de nos aventures dans la capitale nippone !