Créer votre boîte près de chez vous, c’est possible avec l’Adie !

Publié le 29 mai 2015 par Alsagora @alsagora
"Créer votre boîte près de chez vous, c’est possible avec l’Adie " Tel est le message de la prochaine campagne de l’Adie, l’association pionnière du microcrédit,  en direction des chômeurs isolés des zones rurales et des quartiers 
Du 1er au 5 juin dans toute la France 
L’Adie continue à relever son grand défi pour l’emploi lancé en début d’année à l’occasion de sa Semaine du Microcrédit. A travers une nouvelle campagne visant à toucher notamment des personnes isolées dans les quartiers et les zones rurales, elle entend les informer sur la possibilité de créer leur entreprise. L’association pionnière du microcrédit en France rappelle qu’elle permet la création de 200 emplois par semaine grâce au microcrédit accompagné et que nombreux sont ceux et celles qui ont le potentiel de créer leur propre emploi.  
Du 1er au 5 juin, l’Adie part à la rencontre des publics touchés par le chômage dans les quartiers et les zones rurales isoléesA travers cette nouvelle campagne l’Adie s’adresse plus particulièrement aux personnes pour lesquelles l’isolement géographique ou l’absence de relais d’information de proximité constitue un obstacle supplémentaire à leur insertion dans le monde du travail. Dans les quartiers où le public est particulièrement touché par le chômage, la création d’entreprise apparaît comme une voie d’insertion à fort potentiel : 26% des personnes interrogées par l’IFOP en 2010 ont déclaré avoir l’intention de créer une entreprise. En milieu rural le potentiel de création d’activités est diffus mais bien présent également. 
« A travers ses nombreuses implantations dans les quartiers Politique de la Ville et les zones rurales, notamment, l’Adie démontre depuis 25 ans qu'il n’y a pas de territoires perdus pour l’initiative économique. Bien accompagnés, les créateurs d’entreprises à qui l’Adie a fait confiance se révèlent partout créateurs de richesse économique et humaine et deviennent parfois, à leur tour, créateurs d’emplois salariés dans leur territoire.», explique Catherine Barbaroux.
Des événements dans les antennes de l’Adie, chez ses partenaires et sur le web
Grâce à son implantation sur l’ensemble du territoire (120 antennes et 360 permanences), et aux événements qu’elle compte organiser pendant cette semaine de campagne, l’Adie ira donc à la rencontre des publics des quartiers et des zones rurales que ce soit de façon traditionnelle avec l’accueil du public dans ses locaux ou chez ses partenaires : journées portes ouvertes, réunions d’information collectives chez ses partenaires prescripteurs de terrain (Pôle Emploi, BGE, CCI, Cités Lab) ou de façon plus événementielle.
En effet, l’Adie entend bien profiter de cette campagne pour se faire connaître là où elle n’est pas encore assez bien identifiée. De nombreuses initiatives sont prévues en physique : démarchage des petits commerçants de quartier, antennes mobiles pour sillonner les campagnes, stands d’information en extérieur, diffusion de films en plein air, organisation de cafés créateurs…  et en ligne avec l’organisation de plusieurs « webinar », conférences en ligne. En effet, l’Adie innovera en organisant pour la première fois une série de web conférences qui se succèderont pendant toute la durée de la campagne, un pas de plus vers les personnes qui ne pourront se déplacer. Voir la liste de tous les événements. 
Des « Adie Box » seront positionnées dans les différents lieux d'accueil pour proposer aux créateurs d'entreprise d’y déposer leur projet en écho à la signature de marque de l’association « Adie, le microcrédit pour créer sa boîte ».
Après la Semaine du Microcrédit© en février, cette campagne d’information donnera de nouveau à l’Adie l’occasion d’appeler à relever son « grand défi pour l’emploi ». Source: Communiqué ADIE
EN SAVOIR PLUS


2 TÉMOIGNAGES
Étienne André, 26 ans, horticulteurn - Le Thuit Signol  (27)
« Une vraie relation de confiance s’est nouée entre mon conseiller et moi. »Passionné de fleurs, de plantes, de nature en général, c’est tout naturellement qu’Etienne-André a suivi des études dans le domaine de l’entretien des espaces verts. Après avoir d’abord été salarié chez des artisans horticulteurs, il se retrouve au chômage. Qu’à cela ne tienne, il n’hésite pas à rebondir, et décide de créer sa propre boîte. Il n’a alors que 22 ans. 
A cause de son jeune âge, les banques ne le suivent pas dans son projet. Mais l’Adie croit en lui et en son projet, et lui octroie un microcrédit de près de 10 000 euros. Il peut ainsi acheter un véhicule et investir dans une serre. Il y cultive des fleurs et des légumes qu’il vend ensuite sur les marchés du département de l’Eure. 
L’accompagnement qui lui a été dispensé par son conseiller Adie et par un bénévole lui a permis par ailleurs de développer des compétences en vente et en gestion. Ces derniers ont assuré auprès de lui un suivi régulier durant toute la phase de création. Une vraie relation de confiance a ainsi pu se tisser entre eux.
Les premiers temps ont été moins faciles qu’il ne l’imaginait. Il s’est heurté à l’hostilité d’autres commerçants déjà implantés sur les marchés qui voyaient en lui un concurrent, au point de parvenir difficilement pendant quelque temps à réaliser un chiffre d’affaires suffisant pour pouvoir se verser un salaire. Mais depuis, après deux ans d’activité,  les choses ont changé : « Maintenant c’est bien parti, ça s’est bien développé, j’ai une bonne clientèle ! ». A tel point qu’il projette d’agrandir ses surfaces de culture pour produire davantage.
Malgré ces embûches, le bilan qu’il tire de son expérience est sans nuance : « Si c’était à refaire, je le referais tout de suite. »
Djena, 36 ans, onglerie et tatouages éphémères - Montfermeil (93)
« A l’Adie, j’ai trouvé écoute, conseil, mais surtout un suivi en amont et en aval de la réalisation de mon projet. »« L’Adie ne m’apporte que du positif. Quand j’ai besoin d’un renseignement, ils sont là, quand je n’ai pas le moral, ils sont là également. »
Djena, jeune maman, lassée de vivre “au ralenti”, décide un jour de prendre sa vie en main. Elle raconte: “je voulais sortir du système du RMI et de l’assistanat, devenir une femme autonome et indépendante”. Pour ce faire, Djena débute une formation de prothésiste ongulaire et démarre en free-lance dans un salon de coiffure.
A cette même période, elle envisage d’ouvrir sa propre boutique, mais ne sait pas à quelle porte frapper. Elle suit une formation dans une Boutique de gestion, ou elle apprend à établir un business plan. Cette formation éveille encore plus en elle la fibre entrepreneuriale. 
Cependant, tout n’est pas si simple, Djena ne dispose ni de fonds propres, ni de local, ni du matériel nécessaire pour créer son activité. Elle ne correspond pas aux profils des institutions bancaires pour pouvoir prétendre à un crédit. Elle parle de son projet à une amie, qui la met en contact avec l’Adie. Elle y trouve écoute, conseil, mais surtout un suivi en amont et en aval de la réalisation de son projet. 
Voilà 5 ans déjà que Djena a ouvert sa boutique d’onglerie. La pétulante jeune femme dit s’y s’épanouir pleinement. Installée à Montfermeil, elle s’est peu à peu constitué une clientèle très diversifiée : femmes surtout, jeunes et moins jeunes, mais aussi des hommes. “Il y a une certaine saisonnalité : j’ai davantage de travail aux beaux jours ou en période de fêtes, mais je peux en vivre et c’est cela l’essentiel. Je n’ai même plus besoin de faire de publicité, le bouche à oreille fonctionne à plein.“ Elle n’a pas encore pu recruter de salariée pour travailler avec elle, mais pour de grands événements, tels que les mariages, elle fait appel à plusieurs prestataires pour des soins d’esthétique, de maquillage et de coiffure. C’est donc toute une activité périphérique qui s’est progressivement organisée autour d’elle.
Crédit Photos : Yannick Derennes

A propos de l'Adie :
Reconnue dʼutilité publique, l'Adie est une association qui aide les personnes exclues du marché du travail et qui nʼont pas accès au crédit bancaire classique à créer leur entreprise, et donc leur emploi, grâce au microcrédit. Pionnière du microcrédit en France et en Europe, l'Adie en est l'acteur majeur.L'Adie accompagne par ailleurs les porteurs de projet afin de les soutenir en amont et en aval du lancement de leur micro-entreprise pour en garantir la pérennité.Depuis sa création en 1989 par Maria Nowak, lʼAdie a financé plus de 148 000 microcrédits, participant ainsi à la création de plus de 107 000 entreprises.L'Adie est présidée depuis 2011 par Catherine Barbaroux. En 2014, elle a financé plus de 16 600 personnes et ainsi permis la création de plus de 200 nouveaux emplois par semaine. Le taux de pérennité de ces entreprises après 2 ans est de 70%, et le taux d'insertion des personnes financées après deux ans est de 84%.www.adie.org