En l’an 2000, deux milliards d’êtres humains ont péri lors du Second Impact. 15 ans plus tard, un calme étrange règne sur Tokyo-3. Les forces de l’ONU ont invité les habitants à se réfugier dans les abris. Au QG de la NERV, militaires et scientifiques attendent nerveusement la confirmation du retour des Anges, ces créatures étranges qui semblent avoir été la cause du Second Impact. Pendant ce temps, Shinji recherche le colonel Misato Katsuragi, membre de la NERV. Il ne sait pas encore qu’il jouera un rôle central dans le combat contre les Anges en prenant les commandes d’une Eva, une étrange machine fusionnant avec son pilote.
Evangelion. Ce manga aurait pu devenir un mythe pour moi. Déjà, l’anime a été le premier que j’ai regardé (hors Club Dorothée, précision). Et le manga, comme souvent, est supérieur à l’anime. Plus de détails, une fin, bref de quoi ravir ceux qui avaient adoré l’anime.
Oui mais voilà, ce n’est pas le cas. Je sais que je vais choqué un peu nombre de fans et que je vois déjà une pluie de cailloux me tomber dessus mais je classe Evangelion dans les déceptions. La faute d’abord au héros: Shinji. Y a-t-il un héros moins charismatique que lui? Franchement, il a le charisme d’une moule asthmatique à l’agonie. C’est le prototype du déprimé déprimant qui passe son temps à chialer, à attendre que tout s’arrange et de croire que tout lui tombe tout cuit dans la bouche. Je m’acharne peut-être un peu sur lui mais je déteste ce genre de personnage. D’autant plus que les persos secondaires ne sont pas mal entre ses collègues, la colérique Asura et la mystérieuse Rei, sans compter la très jolie Misato. Franchement, Shinji fait tache au milieu car il n’a pas de classe.
Et c’est d’autant plus dommage que l’histoire en elle-même n’est pas mauvaise, même si elle n’est pas exempt de défaut. Sur le fond, j’aime l’apparition d’entités destructrices et le côté post-apocalyptique. leur design est très séduisant, varié et moderne, malgré l’âge du manga. Bon, j’avoue que les mecchas, c’est vraiment pas mon délire mais ils arrivent à s’inscrire dans l’histoire sans créer d’incohérence (là aussi, leur design me plait car il y a une sorte de lien entre les Anges et les Eva). J’ai aussi apprécié les moments d’intrigues, de mystères.
Mais encore une fois, il y a un « mais ». Le manga est très lent, vraiment très lent, et les intrigues qui peuvent être un point intéressant du scénario deviennent abracadabrantesque. A la in, j’ai eu le sentiment que mon cerveau allait exploser dans les délires métaphysiques et déliro-psychiques. Y a plus de monde mais y en a un, on est méchant mais pas méchant, je suis un salaud mais en fait non. Arffffff. Stop. Je dirais que Evangelion a pêché par excès de mystère. A trop vouloir prendre le lecteur à contrepied, il a fini par chuter en se faisant un crochepied. Honnêtement, après 14 tomes, les intrigues me fatiguaient plus qu’autre chose, d’autant plus que Shinji n’aide vraiment pas à s’y retrouver.
Evangelion est un manga et paradoxalement, je peux le comprendre. Mais je comprends encore mieux pourquoi on peut ne pas l’aimer. Personnellement, les défauts m’ont sauté au visage plus que les qualités. Et encore une fois, la présence de Shinji ruine tout. Je m’acharne sur lui mais je ne le supporte pas. Et un manga dont le héros est un déchet, ca coute des points en moins.