Quand j'écoute parler de la vie de ces gens, je me demande ce que j'aurais fait à leur place. Ce qu'ils ont eu d'admirable est qu'ils sont restés humains. Ils n'ont pas vacillé. Ils n'ont pas baissé la tête. Ce sont les révoltés de Camus. L'enseignement que j'en tire, c'est le doute. Celui d'être capable de tenir le choc. M.Hollande en arrive à une conclusion diamétralement opposée. Au fond, c'est celle du prêtre. Il est le bien, et nous sommes le mal. Et l'exemple du martyr des saints doit nous pénétrer de nos fautes, et nous faire renoncer à toute revendication, à notre libre arbitre.
Pourtant, il y a bien des différences entre eux et lui. A commencer par le petit calcul. Deux hommes, deux femmes. Pourquoi ? Parce que l'idée reçue du moment est un égalitarisme forcené. Or, leur caractéristique à eux, ces grands, ces humbles, a été de donner sans compter. D'ailleurs que peut-on trouver de commun entre ce qu'il fait et ce qui a été leur combat ? Et si l'homme qui instrumentalise leur vie au profit de sa notoriété était l'agent de la destruction de leurs idéaux ?
Retournement du mythe de la résistance ? Eux furent les faibles qui ont tenu tête au fort. Lui c'est le fort, qui impose sa volonté au faible ?