Écoutant assez distrait le cours d'histoire du prof Hollande avec dans son discours l'absence d'une âme exaltée à la Malraux je me suis pris d'une envie de lire et d'absorber quelque texte d'une plus grande dimension, un écrit que le génie éclaire. De la poésie, cette sève des mots, cette liberté de l'inconscient.
J'ai fureté dans les étagères de la bibliothèque et très vite le hasard me porte vers ce petit fascicule bruni par le temps... le n° 1 du 11 avril 1886 de la Vogue, cette revue avant-gardiste de la période symboliste dirigée par Léo d'Orfer et Gustave Kahn. La Vogue qui défendit un nouvel art poétique en publiant Arthur Rimbaud, Jules Laforgue,...
Et tout de suite, avec l'instinct de celui qui reconnaît avoir décelé un trésor inestimable mon attention est aimantée sur le poème d'Arthur Rimbaud: "Les premières communions". Un régal qui m'éloigne du convenu, de la fadeur constituée du petit prof sur son estrade. Un texte digne d'un panthéon. Un Panthéon pour le prince des poètes; Arthur Rimbaud.