À la découverte de la folie des BD mangas

Publié le 28 mai 2015 par Plcom @TousLesLoisirs

Mis au point par le célèbre caricaturiste Katsushika Hokusai, le terme manga veut dire littéralement “image dérisoire”. Mais n’allez pas croire que les dessins de manga soient insignifiants ou ridicules.
Bien au contraire ils ont bercé la jeunesse de plusieurs d’entre nous et continuent d’innover pour produire des animations époustouflantes.
En France, ce sont les éditions Glénat qui ont apporté les premiers épisodes dès 1988. Une épopée qui continue aujourd’hui de fasciner les tout petits comme les plus vieux.

Quelle est l’origine de manga ?

Le terme manga vient de Katsushika Hokusai (1760-1849), un caricaturiste japonais qui dessinait les images montrant des caricatures de personnages connus de l’empire.
Au fil des années, sa technique de dessin a été reprise et améliorée par plusieurs autres caricaturistes. L’audace, la finesse et un style de représentation original ont permis à cette bande dessinée d’émerger au Japon et dans le reste du monde, notamment en Europe et aux États-Unis.
Au même titre que les bandes dessinées franco-belges qui ont un véritable succès, celles de nippone ont eu une telle déferlante en France et en Belgique qu’il s’est créé une opportunité financière tant pour les dessinateurs que pour les producteurs en passant par les annonceurs et les éditeurs.
La preuve, manga a expiré les plus célèbres artistes du monde cinéma : James Cameron (Alien, le retour) ; les frères Wachowsky (The Matrix) ; la BD franco-belge Le Grand Möbius ; Luc Besson (Le Cinquième Élément)…
Toutes ces expirations montrent bien la valeur du style des BD de manga.

La BD manga en France

En 1988, Jacques Glénat lors d’un voyage au Japon tombe littéralement sous le charme des BD manga qui faisait déjà un tapage dans le pays du soleil levant. Dès 1990, Akira devient la toute première BD manga à être diffusée en France sous les éditions Glénat. Trois ans après, la BD la plus célèbre qui a propulsé manga sous les feux des projecteurs dans le monde, Dragon Ball est également diffusée en France. Ce sera le manga le plus vendu jusqu’à ce jour avec plus de 17 millions d’exemplaires uniquement en France, ce qui va inciter ses créateurs à prolonger les épisodes avec des séries bien structurées.
De nos jours, les mangas représentent 40 % des ventes en France, ce qui traduit bien une vente sur deux de l’ensemble des BD commercialisées dans l’Hexagone.

Dans les années 70, les programmes orientés vers la jeunesse n’étaient pas nombreux en Europe. Pour pallier cette tare, les producteurs de télé se sont tournés vers le Japon qui affichait déjà une bonne expérience en matière d’animation de BD. C’est ainsi que Goldorak et Capitaine Flam vont connaître un succès en France. Lorsque Glénat ramène plusieurs BD de l’univers manga dont Akira, peu sont ceux qui croient réellement à cette aventure.
Les personnes ne ressemblent pas du tout à des Japonais, pas des yeux plissés, ni de teint jaune, au contraire, les yeux des personnages animés sont dilatés et le graphisme est assez étrange. C’est lors du salon BD de Grenoble que Otomo le créateur d’Akira fait un déplacement depuis le Japon et adapte les expositions de manière originale, ce sera le début du succès de mangas en France.
En 1990, TF1 diffuse une nouvelle BD d’un petit garçon avec une queue de singe dont tous les petits garçons de France sont fans : Dragon Ball dont le héros n’est nul autre que le petit San Gokû qui a des pouvoirs et une force phénoménale, mais avec une pointe de naïveté. Une fois de plus au départ, les éditions Glénat avaient pris le risque d’éditer cette nouvelle BD dont beaucoup lui prédisait un échec cuisant. On sait aujourd’hui que Dragon Ball aura un tel succès que les séries vont s’allonger pendant 7 ans.

Le succès de Manga en France et en Europe

Si Manga a pris une telle ampleur chez les plus jeunes comme chez les plus âgés, c’est aussi dû à son adaptation à tous les âges et l’originalité des versions papier qui peuvent atteindre plus de 300 pages. Manga tient même compte de la catégorie socioprofessionnelle pour viser un public cible avec des dessins animés, le but étant de couvrir un public aussi large que possible :
– Manga romantique est plus orienté vers les jeunes filles, il met en exergue les aventures d’amour. Il existe par exemple les BD Sailor Moon et Full Moon qui personnifient cette tendance.
– Manga science-fiction montre des séries de fiction avec des cyborgs et des robots humains. Vous retrouverez notamment Apple Seed, Le Cyber Punk.
– Manga humour raconte des histoires humoristiques avec des BD comme Docteur Slump.
– Manga sportif est aussi assez célèbre avec des séries sur plusieurs disciplines comme le football, le handball, le basketball… Eye Shield 21 est notamment un grand succès.
– Manga Héroic Fantasy est plus orienté sur les histoires de la mythologie à l’instar du Roi Arthur, Le Seigneur des Agneaux. Les BD de cette catégorie sont Bastard, Berserk…

Pour le public japonais, les BD du Japon ancien passionnent les jeunes comme les plus âgés qui ont l’opportunité de plonger dans les légendes des Samouraïs. Les BD les plus en vogue sont Kenshin et Le Vagabond.
Il existe d’autres catégories de manga exclusivement pour les adultes comme Manga érotique, Manga horreur avec La Dame de la Chambre… Vous commencez à comprendre pourquoi Manga a connu un si retentissant succès.
Et continue à diffuser des créations de BD avec un graphisme plus que réel ?

Les particularités de manga

Manga est un sujet qui affectionne les enfants et les adolescents, on les retrouve le plus souvent dans les cours de récréation en train de commenter les derniers épisodes. Ces BD ont ceci de particulier qu’elles se lisent de droite à gauche contrairement à nous autres en Europe, les histoires débutent toujours vers la fin. Pour attirer un grand nombre de public, les livres japonais et les films de BD sont principalement subdivisés en trois grandes sections : Shojo pour les filles de 8 à 9 ans, Shonen pour les jeunes garçons et les adolescents et Seinen destinés aux adultes.

Il y a un tel engouement avec les mangas qu’il existe des expositions entièrement dédiées à ces BD si populaires dans l’hexagone et en Europe. Pour montrer encore plus la suprématie de manga dans la vente des BD en France, voici quelques chiffres clés :
– Dragon Ball est le plus célèbre avec plus de 17 millions d’exemplaires
– One Piece : 2 millions d’exemplaires
– Gunm : 1,3 million d’exemplaires
– Akira : 1,1 million d’exemplaires
– Kenshin : 1,5 million d’exemplaires
– …


Différents mangas à succès !

Avec ces chiffres, on constate très bien pourquoi manga est une vraie folie pour les enfants et les jeunes, c’est près de 40 % de part des marchés des BD en France. Rien qu’en 2008, on estime qu’il y a eu près de 16 millions de manga vendu uniquement dans l’hexagone avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 95 millions d’euros.
Ces chiffres donnent véritablement le tournis et comme si cela ne suffisait pas, plusieurs jeux populaires sont inspirés des BD manga, elles sont donc parfaitement adaptées pour les jeux vidéo de tout genre.
Avec toujours plus de créativité et de graphisme, manga a su s’adapter au fil des années et n’a pas fini de nous étonner avec ses innovations.


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