Hier mardi 26 mai, une scène dégoutante dans le marché COCOVICO de la commune de Cocody Angré. Un égout ou plus précisément, une fosse sceptique béante déversant son flot d'eau souillée à tout vent. Aux abords de la fosse, d'infortunés vendeurs de denrées alimentaires ou de vêtements, relevant tant bien que mal les coins de leur étal. Et l'eau verdâtre, puante, charriant son lot de microbes, de titiller les pieds des vendeuses de maïs grillé, de mangues etc.
Faut-il vraiment le relever ? Un marché où se vendent des denrées alimentaires est le lieu par lequel transite le contenu de nos assiettes et de nos réfrigérateurs. Il y a entre autres dans ces marchés, de la vente d'attiéké, semoule de manioc, emballé sur place par les revendeuses. Imaginons un peu les dégâts, face aux risques de maladies diarrhéiques, de choléra et de typhoïde, surtout en ces temps de pluie.
N'y-a-t-il donc pas un comité de gestion à même de prévenir ou de gérer promptement de tels cas de figure ? A quoi servent les taxes prélevées, quand ces espaces de vente affichent une saleté repoussante ? Il a suffit d'une galette échappée un jour du sachet d'une dame pour donner une infime mesure de l'armée de souris et autres vermines qui pullulent en ces lieux où sont stockés nuitamment nos aliments.
Les braves vendeuses de la Coopérative des Commercialisation de Vivriers de la Commune de Cocody, COCOVICO, ont le mérite d'avoir doté la commune d'un vaste espace apparemment sécurisé ; toutefois quand la question de l'insalubrité se montre aussi criarde, il urge de tirer la sonnette d'alarme !
Félicité Annick Foungbé Zimo, écrivain et analyste
Source image BTI