Il paraîtrait...

jeudi 28 mai 2015

- que dans son rapport sur le budget de l'Etat en 2014, présenté hier, la Cour des Comptes a reproché à la France de n'avoir pas tenu ses engagements. Est-ce une bonne nouvelle, une mauvaise nouvelle, ou une nouvelle neutre ? Ça dépend fortement de qui la lit, vous dirait quelqu’un qui s’y connaîtrait bien en fonctionnement humain, et sociétal, et politique. Le déficit de l'Etat s'élève à 85,56 milliards d'euros, soit 3,9% du PIB, au lieu des 3,6% attendus, annoncés, espérés. Y a-t-il explication ? D’après la Cour des Comptes, il y en a une, oui. Deux mêmes. Citons : des recettes fiscales surestimées et des dépenses trop souvent sous-calibrées. Voilà ce qui n'a pas permis à l'Etat de tenir les serments. Les recettes fiscales furent en baisse, les dépenses en hausse, alors qu’elles devaient être stabilisées ; on parle ici des dépenses. Donc ? Donc, l’état est un mauvais élève qui risque de se faire gronder par la Commission de Bruxelles. Pire, sans doute, recettes qui chutent, dépenses qui grimpent, même si on n’est pas trop fort en maths, on peut imaginer que ça ne va pas aider le déficit. Qui connaît la définition du mot abyssal peut légitimement trembler à l'idée de toucher le fond si le trou l’est.
- que la Fifa, la fédération internationale de football, tient, à Zurich, cette semaine, son congrès annuel, ambiance feutrée et petits fours, congrès qui doit aboutir, normalement demain, à l'élection de son président, poste pour lequel Sepp Blatter, 79 ans, est candidat-favori à un cinquième mandat. Tout se déroulait entre gentilles discussions, repas sympathiques, conciliabules convenus, mains serrées et sourires entendus, quand, hier, plusieurs dirigeants ont été interpellés, visés par une enquête pour divers faits de corruption à partir de 1991, concernant notamment des attributions de Coupes du monde, les droits de diffusion à la télévision ou le marketing. Non ! Non ? Si ! Si ? Si ! Un enquêteur aurait même affirmé que la corruption était institutionnalisée. Non ! Non ? Si ! Si ? Si ! On aurait aussi entendu, c’est un mur qui a non seulement des oreilles mais aussi une bouche qui l’a dit, qu’on parlerait de fraude en ligne, blanchiment et racket. L'acte d'accusation cible 14 personnes, 9 responsables du football mondial et 5 responsables de marketing sportif. Mais, rassurons-nous, la Fifa a annoncé que le congrès était maintenu, tout comme l'élection. Ouf. Qui connaît la définition du mot abyssal peut légitimement trembler à l'idée de toucher le fond si le trou l’est.
- que la garde civile espagnole a secouru une enfant de 11 ans vendue dans le cadre d'un mariage forcé. De façon odieusement et quasiment évidente, les maltraitances et viols ont accompagnés cette abjecte union. Elle a été vendue 17 000 euros par ses parents, roumains, à une autre famille roumaine résidant à Valladolid, Espagne. La petite était insultée, menacée, constamment agressée, forcée à avoir des relations sexuelles avec un garçon de 19 ans. On la contraignait à faire des travaux agricoles, la récolte de raisins et des pommes de terre, avec des journées de travail intenses, et, le contraire eut été surprenant, sans recevoir aucune rémunération. Cinq personnes issues des deux familles impliquées ont été arrêtées pour trafic d'être humain, mauvais traitements, vol, abus sexuel, agression sexuelle et exploitation. Pour info qui glace un peu plus : les organisations de défense des droits de l'Homme parlent de plus de 36 millions de victimes d’esclavage dans le monde. Qui connaît la définition du mot abyssal peut légitimement trembler à l'idée de toucher le fond si le trou l’est.