Auteur : Isaac AsimovCycle : Fondation
Édition : Folio SFParution : 2009
Pages : 402Prix : 6,40 €
Genre : Science-Fiction
n ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici trois siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs...
râce au challenge destockage de PAL, je m'attaque enfin à un des grands classiques de la SF : le cycle de Fondation d'Isaac Asimov. Et c'est aussi mon premier Asimov ! Malheureusement, malgré des qualités certaines, cette lecture n'a pas réussi à me convaincre vraiment, ni à me donner envie de lire la suite de ce cycle.
Pourtant, le roman est fondamentalement intéressant dans son principe. Lire Fondation, c'est un peu comme lire un traité d'histoire, de sociologie, d'économie et de SF en même temps. Le récit commence par présenter le Dr Henri Seldon, fondateur d'une science nommée la psychohistoire. Cette science consiste à prévoir les événements et les grandes tendances de l'histoire d'une civilisation à l'aide des statistiques. C'est un peu comme un oracle ou un devin, mais avec des fondements scientifiques, qui se basent sur le calcul et les statistiques empiriques appliquées à une situation donnée. Ces théories ne sont valables que sur les grandes masses qui ignorent être l'objet de la psychohistoire, et ne fonctionnent pas sur les seuls individus. C'est sur cette base qu'Henri Seldon prévoit... la fin de l'Empire Galactique lui-même !
C'est de cette funeste prédiction que naît Fondation, une colonie créée par Henri Seldon en vue d'un projet de grande envergure pour l'humanité... et qui sera un terrain d'observation bien réel pour les théories de la psychohistoire. On suit ainsi le devenir de Fondation et de ses habitants depuis leur création jusqu'à plus de cent cinquante ans plus tard, au travers de quatre grandes périodes.
Et c'est là que les défauts du roman commencent à apparaître. Ce premier tome n'est qu'une succession d'histoires indépendantes, liées uniquement par un fil conducteur : Fondation. Elles ont lieu à des époques différentes et ne mettent pas en scène les mêmes personnages. Ainsi, même si je comprend le choix de cette construction du récit pour démontrer ce que la psychohistoire a pu prévoir et comment la société de Fondation évolue, je regrette de n'avoir pas eu le temps de mieux connaître et apprécier chaque personnage. J'ai eu l'impression de lire une suite de nouvelles pas vraiment achevées et donc frustrantes, plutôt que de lire un vrai roman.
De plus, les enjeux sont trop "macro", c'est une partie d'échecs à grande échelle qui se joue, et malgré les énormes implications des événements, je ne me suis pas sentie concernée, à aucun moment je n'ai eu peur pour Fondation et pour les personnages. Ceux ci sont d'ailleurs souvent très sûrs de ce qu'ils font, ils n'hésitent jamais et tout se passe toujours comme ils l'avaient prévu, et selon le plan de Seldon, ce qui n'aide pas le lecteur à se sentir impliqué.
Il manque aussi énormément d'émotion... C'est plutôt bien écrit, comme une très bonne démonstration, mais le texte et les personnages sont froids, ils analysent tout et leurs actions sont toujours dictées uniquement par la tactique. Si celle-ci surprend souvent, je n'ai pourtant rien ressenti, que ce soit l'urgence des situations ou lors du dénouement de celles-ci. Bref, pour moi c'est un bon roman "théorique", mais en aucun cas un roman de divertissement. Et comme j'en avais peur, le roman à l'échelle de l'univers, sur fond de guerre intergalactique, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Je ressors donc déçue de cette lecture, malgré des qualités qui plairont peut-être à certains, mais qui n'ont pas fonctionné avec moi.