Chaque année, Arrow tente de se réinventer et de proposer quelque chose d’autre autour de son héros. Cette année a été celle du grand changement avec l’arrivée de l’histoire de Ra’s al Ghul, le développement de l’histoire de Laurel en Black Canary, le parcours initiatique de Thea, l’arrivée de The Flash en parallèle créant ainsi deux cross-over importants entre les deux séries, l’arrivée du spin off la saison prochaine et les implications pour l’univers de Arrow, etc. En somme, cette saison est presque à vivre comme une saison de transition vers quelque chose de différent. A chaque saison, Oliver apprend des choses sur lui et sur les autres, sur ce qu’il doit devenir afin d’être le meilleur sans pour autant laisser de côté le fait qu’il appartient à une équipe. Si une partie de la saison est réussie, une partie de la saison est aussi ratée (et notamment les derniers épisodes, tous plus étranges les unes que les autres). Ce que j’ai un peu eu de mal à comprendre c’est comment la série a pu avoir autant de mal à rebondir après son cliffangher façon chute de Reichenbach (car l’on savait très bien que Oliver ne pouvait pas mourir de toute façon). S’en est suivi plusieurs épisodes sans Olliver à Starling City, créant une toute nouvelle dynamique avec la Team Arrow, une dynamique dont il était exclu. Cela n’a alors fait que renforcer le sentiment que Oliver / Arrow est complètement détaché des autres personnages.
La série a pu alors permettre à Laurel de se réveiller et Katie Cassidy a enfin réveiller le loup qui sommeillait en elle. Ce n’était pas trop tôt après deux saisons d’errance autour de ce personnage, parfois dans de jolies scènes mais uniquement parfois. Du côté de Thea, pas grand chose à signaler si ce n’est qu’elle aura enfin appris que son frère est Arrow (il était temps) et que Papa Lance a décidé d’entrer en guerre contre Oliver. La petite guerre de Lance face à Oliver a délivré l’un des épisodes les plus intéressants de Arrow cette année et pourtant, la série n’a pas vraiment su gérer les conséquences de cet épisode et créer un véritable impact. La saison précédent bénéficiait de Slade Wilson, un personnage charismatique qui avait tout du grand vilain de film de super-héros, à mi chemin croisé avec Bane, le terroriste masqué de The Dark Knight Rises. Seulement voilà, Ra’s al Ghul, présenté tout au long de la saison comme le vilain à suivre va devenir un personnage assez décevant, surtout qu’il se fait en parallèle d’un retour (ultime) de Slade rappelant forcément une certaine forme de nostalgie (c’était mieux l’an dernier) et l’introduction de la Ligue des Assassins. Pour ce qui est de la Ligue, on ne peut pas dire que Arrow s’est vraiment foulée non plus. Ce n’est pas mauvais mais ce n’était pas aussi passionnant que prévu.
Ce que je trouve dommage c’est que Ra’s al Ghul n’ait pas réussi à être aussi intéressant que dans Batman Begins et la vision que Christopher Nolan a pu en avoir. Matt Nable a donné de sa personne malgré tout et c’est quelque chose de louable car il ne s’en sort pas trop mal. Puis cette saison est aussi l’occasion de poser (les bonnes) questions à Olivier. On tente de l’encourager à réfléchir, à se pencher sur ce qu’il a envie de devenir, etc. La saison a donc eu un peu de mal à répondre à certaines interrogations, oscillant bien souvent entre les très bons épisodes et les plus médiocres. La saison 3 de Arrow aura donc été assez chaotique, secouée par tout un tas de changements qui n’auraient peut-être pas dû tous arriver d’un seul coup. On peut malgré tout rester séduits par le fait que la dynamique entre Oliver et les autres, mise à mal, à permis de voir que Arrow n’avait pas nécessairement besoin de son héros pour venir à bout du crime à Starling City. C’est dans compter sur Roy qui est sorti de la série assez dignement, sauvant son frère d’armes comme n’importe qui aurait probablement pu le faire dans la série pour l’un des siens (sauf peut-être Oliver). On n’oublie pas aussi le fait que Arrow tire sur la corde avec Malcolm Merlyn. John Barrowman a beau être très bon, son personnage pas vraiment car on le sent essoufflé.