Mon cœur,
Aimer c’est souffrir. J’en suis certaine. Comment expliquer sinon cette douleur qui me transperce quand je pense à toi, quand je te vois, ne te vois pas…
Comment expliquer que mon cœur se déchire et brûle, fragilisé par cet afflux trop brutal de sentiments. Je n’avais jamais ressenti ça. Cette douleur, ce bonheur. C’est comme être constamment au bord de la rupture, au bord des larmes. Ne plus rien contrôler. Je t’aime comme je respire mais mes poumons ne sont plus miens. Mon souffle est douloureux. Je ne sais pas verbaliser, je n’ai jamais su. Je sais ce que je ressens, mais comment l’expliquer.
Je vis dans la crainte de te perdre. Je voudrais être parfaite, unique.
Je ne supporte pas l’image de celle qui a partagé ta vie avant moi. Cette image qui se forme malgré moi devant mes yeux, qui tourne autour de moi tel un vautour guettant l’agonie de son futur repas.
Je la hais. J’ai peur.
Pourtant, tu es là, et je t’aime. Je t’aime tellement. Et j’en pleure.
Hier tu m’as aimée, comme toujours, comme tous les jours depuis qu’il y a un nous.
Et moi je t’aime, je t’aime tellement. Je passerai mes journées dans tes bras à ne rien faire. Te regarder dans les yeux, toujours. Sentir ta peau sous mes doigts, sur mon corps. Respirer ton odeur.
Je m’enivre de toi. J’absorbe ta chaleur. J’essaie de sonder ton âme en me plongeant dans ton regard. En vain.
Si seulement.
Ce sentiment d’être à la fois remplie de certitudes et submergée par les doutes. Cette peur permanente de te perdre, te voir t’envoler loin de moi.
Au risque de me répéter… Je t’aime, plus que tout.
Fantômette
Chaque mois, un nouveau sujet est proposé aux blogueurs intéressés. Ce mois-ci le thème était celui de la lettre.
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