Celle qui tomba amoureuse d'un Indien (Zazen saison 1 !)

Par Missrimel

   

    Je travaillais depuis quelques semaines à Zazen, place docteur Martin à Grenoble. Je découvrais tout juste le métier de gérante de salon de thé et me régalais de voir que les clients commençaient à adhérer au concept que j’avais tenté de mettre en place… Un lieu de détente où chacun pouvais venir en toute tranquillité se ressourcer, bercé par une musique d’ambiance aux intonations lounges, une décoration assez nature où je voulais privilégier les matériaux zens et naturels,  un accueil chaleureux et discret qui pouvait convenir à la fois à quelqu’un ayant envie d’être tranquillement installé pour lire un bouquin, ou accoudé au comptoir pour entamer une discussion amicale.

    Bref, c’était les premiers moments, les plus intenses, les jours où j’ouvrais encore le rideau de fer le matin, la boule au ventre, en me demandant si j’allais pouvoir remplir ma caisse du jour ou si tout allait s’écrouler du jour au lendemain.

    Un bel après-midi de juillet, alors que le soleil brillait et illuminait les verreries de mes étagères à thés, une dame un peu âgée, habillée de façon improbable est entrée dans le commerce. Son grand chapeau à rubans rose jurait un peu avec sa robe large bariolée de bleu et de jaune, mais l’impression générale, et surtout son sourire avenant et aimable, laissaient tout de suite deviner son tempérament gai et enjoué.

    Elle me lança un « bonjour » chantant, auquel je répondis d’un « bienvenue madame » souriant.

    Puis elle s’installa à la table près de la vitrine. Celle qui permettait de voir, de l’intérieur, les vacanciers bronzés en promenade sur la place, tout en profitant de la musique aux tonalités brésiliennes, en accord avec l’esprit détendu de cet été ensoleillé.

    Elle examina la carte en chantonnant, appréciant les noms de bonbons de mes cocktails aux sorbets, ou l’originalité des cafés spéciaux chauds ou glacés. Mais son choix se portait davantage, ce jour là, vers les compositions personnalisées de tisanes, servies avec quelques douceurs, qui, dit-elle, « lui seraient bien utiles peut-être pour soulager les quelques douleurs qui s’installaient pernicieusement depuis quelques années dans ses reins plus très jeunes »…

    Et elle explosa de rire en s’excusant de se plaindre alors qu’il y avait tant de choses plus graves dans la vie…

    Et nous avons commencé à discuter. De tout, de rien, de la pluie et surtout du beau temps, des vacances, du travail, de la vie en générale, de ses chapeaux qu’elle disait lui porter bonheur et empêcher que le ciel ne lui tombe sur la tête, et des douleurs dorsales qui ne sont plus réservées aujourd’hui aux gens d’un certain âge…

    J’étais ravie de cette compagnie agréable, les après-midi d’été étant effectivement très calmes, les vacanciers préférant – et c’est bien compréhensible – la douceur des clapotis de l’eau de la piscine à la chaleur étouffante des terrasses des cafés du centre ville.

    Mais alors que nous débattions sur les propriétés délassantes des infusions de fleurs de lavandes et d’oranger, elle est arrivée.

    Elle est arrivée, cette toute jeune fille, en jean et tee-shirt blanc, toute rouge et essoufflée, ses cheveux blonds en bataille et collés par la transpiration sur son front.

-  C’est bien ici, le 1 place docteur Martin ?

- Ah non, désolée, mais vous n’êtes pas bien loin. Ici, vous êtes au 3.

    Son visage se décomposa davantage.

-  Oh là là, ça fait 15 minutes que je tourne, je cherche le « Larsen » au 1 place docteur Martin.

-  Ici, c’est plutôt le « Zazen » au 3 de la même place…

Mais intriguée par tant de similitudes phonétiques, je lui demandais qui elle cherchait exactement.

-  Je cherche Sophie, j’ai un paquet pour elle.

- Mais… C’est moi Sophie…

    La carte qu’elle me tendit alors acheva la démonstration : c’était bien « Zazen » qui était indiqué, mais l’écriture à la main pouvait certes, avec ses arrondis élégants, prêter à confusion.

    Et c’est avec une certaine confusion également que je reçu le paquet qu’elle me tendit rapidement, triomphalement, sans me laisser le temps de comprendre ce qui se passait, trop contente d'avoir enfin trouvé son destinataire et heureuse de pouvoir repartir sans perdre une minute de plus.

    Alors que ma bonne dame colorée et gaie partie d’un rire tonitruant à la vue de ma tête déconfite et qui avait subitement viré au rouge vif.

    C’était un magnifique bouquet de fleurs, un bouquet de roses superbes, le plus beau bouquet du monde.

    Accompagnée de la plus belle carte du monde.

    Ecrite de la main de ce gentil client tellement sympathique, tellement agréable, tellement mignon, qui venait tous les jours boire un Indien après que sa journée de travail fût terminée.

    Timidement mais courageusement envoyé par Franck, ne sachant pas trop comment me dire qu’il aurait aimé que l’on fasse davantage connaissance, si le cœur m’en disait.

- Vous avez vu ? Ils portent vraiment bonheur mes chapeaux, vous avez un joli bouquet pour décorer votre commerce à présent…

    Mais je n’avais pas que cela.

    J’avais bien plus.

    C’était plus qu’un bouquet.

    C’était le début du bonheur de ma vie avec lui.

...

L'"Indien"

 


La recette de l’Indien se prépare directement dans un verre de type « tumbler ».

Remplir un verre de glaçons, puis ajouter une bonne cuillère à soupe de sirop de grenadine. Compléter à l'Orangina, et servir avec un mélangeur et une paille !
Appelé un "Liégeois" en belgique, c'est un véritable délice, frais et sans alcool.


Infos « 1001 cocktails » :

Réussir un cocktail c'est aussi savoir choisir le verre approprié !!

Un service classique comprenant verres à eau, verres à vin, flutes permet déjà de préparer un certain nombres de cocktails... Il va de soi que, plus encore que le bon choix du verre, l'usage de verres identiques pour le même cocktail est primordial... La règle restant toujours de servir les cocktails puissants dans des verres de petite contenance, et les cocktails plus raffinés et faibles en alcool dans des verres plus fins et plus élégants...


TUMBLER, appelé aussi HIGHBALL ou COLLINS


Contenance : 25cl
Ce verre est idéal pour servir les long drinks. Les cocktails préparés pour être servis dans des Tumblers n’excèdent pas 15cl puisque la glace occupe un espace important dans le verre. Sa forme allongée permet d’empiler les cubes de glace et donc de rafraîchir le cocktail dans son intégralité.

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