Il est bon parfois, de s’arrêter,
De s’arrêter au bord du chemin
Et de regarder, assis dans l’herbe,
Sans rien faire. Sans rien faire d’autre que
D’observer les arbres autour de soi,
Les grands arbres qui bordent le chemin.
Il est bon alors d’oublier le monde,
Le vaste monde, ses guerres et sa folie.
Il est bon, pour un instant, de ne penser qu’à soi,
Egoïstement, et de jouir du fait d’être en vie.
Il est bon d’oublier le chemin,
Qui finalement ne conduit nulle part.
Regarde !
Un oiseau saute de branche en branche,
Un insecte butine une fleur, une fourmi se promène,
Un papillon passe.
La vie est là, simple et tranquille.
Sois comme ce papillon,
Heureux d’être toi-même et d’être libre.
Va où tu as envie d’aller
Eet pas forcément en suivant le chemin.
Coupe à travers prés, au hasard, et engage-toi dans la grande forêt.
C’est celle de ton enfance, elle te reconnait
Et ne t’a pas oublié.
Respire l’odeur suave des pins,
Ecoute le lent bruissement des hêtres,
Regarde les branches qui frémissent lentement au gré du vent.
Un écureuil t’observe et puis se sauve au haut d’un tronc,
Quelque part un oiseau crie et dans les fourrés, une bête a bougé.
Le vrai mystère est là, dans la profondeur des bois.
Marche au hasard, sans te presser,
Tu es chez toi, en paix avec toi-même.
Délaisse le monde et ses soucis,
Ne reviens jamais sur le chemin,
Reste toi-même.
C’est tellement plus important !