de chaque jour Je vis
Une à une au tilleul
retombent les étoiles
Et la ville respire
faiblement C’est la nuit
Quelques voix Un ivrogne
Une lampe attardée
Une fille qui sort
pour la dernière fois
Les rues sont des vallées
nos rêves les fougères
de la forêt profonde
où quand vient l’insomnie
la mort est une soeur
attentive On l’écoute
Elle tricote assise
au fond de nos entrailles
une laine insoumise
***
Georges Haldas (Genève, Suisse 1917-2010)