Les Experts // Saison 15. Episodes 13 et 14. The Greater Good / Merchants of Menace.
« The Greater Good » est une occasion en or pour CSI de se concentrer sur le fil rouge de la saison autour du Gig Harbor Killer. L’affaire du Gig Harbor est forcément très importante pour cette saison de CSI et elle n’est pas mauvaise dans le bon. On sent que les scénaristes de CSI ont voulu nous faire retrouver les grands serial-killer que la série à connu même si pour le coup, celui-ci n’est pas aussi original que certains précédents (notamment celui des maisons de poupées miniatures qui avait été l’un des meilleurs arcs narratifs de la série en saison 7 - et ce n’est que mon humble avis -). Ce que j’apprécie avec cet épisode de CSI c’est uniquement le fait qu’il tente d’être aussi bon que sur le papier cela ne le laissait entendre. Le suspect principal dans les meurtres est relâché à cause d’un manque cruellement de preuves. En guise de base, on ne pouvait pas s’attendre à mieux. La série permet donc de nous plonger très rapidement dans l’univers de cet épisode alors que Daniel Shaw et Maya, la fille de D.B. se retrouve avec lui en voiture. Je suis peut-être sévère avec cette saison de CSI mais elle me donne l’impression parfois que la série ne veut pas se renouveler et nous faire des propositions différentes. J’ai donc l’impression que CSI fait encore et encore les mêmes choses et c’est le véritable problème de cette saison.
En tout cas, ce que j’ai un peu de mal à comprendre c’est pourquoi Maya a une place aussi mal écrite dans cet épisode. Elle aurait dû être la véritable héroïne de l’histoire et elle ne l’est malheureusement pas du tout. On veut tenter de nous faire peur, que Maya peut mourir entre les mains de Daniel Shaw, que ce dernier est quelqu’un que l’on doit craindre sauf que Mark Valley a tellement incarné de rôle de gentils ces dernières années qu’il n’a pas du tout la tête d’un méchant. De plus, je trouve que même s’il est très convaincant dans son rôle, CSI ne sait pas le mettre en avant non plus. Le méchant dans cette histoire ce n’est donc pas vraiment Shaw, mais Briscoe/Winthrop. Le préfère largement la relation très étrange qu’il y a entre ces jumeaux. Mark Paul Gosselaar a su incarner ces deux personnages de façon totalement différente, rendant le tout un peu plus intéressant à mon goût. Je crois que c’est le seul point important qu’il y a dans cet épisode, surtout que l’issue est tout de même sacrément facile et ennuyeuse. Pour en revenir à Maya, j’aime bien Brooke Nevin (Call Me Fitz, Cracked). Je trouve qu’elle incarne à la perfection ce personnage que CSI a énormément de mal à exploiter.
En effet, on ne l’avait pas beaucoup vu dans la série depuis l’arrivée de D.B. alors que pour moi c’est une très bonne chose. Puis cet épisode est un peu trop facile. J’aurais aimé qu’il complexifie les choses et qu’il ne nous donne pas l’impression que tout peut être arrêté aussi facilement qu’avec un claquement de doigts. C’est tout de même assez étrange de voir une série avec un tueur aussi important terminer une grosse partie de cette histoire de façon aussi ridicule. Car la fin de cet épisode est ridicule, il n’y a pas d’autres mots pour la décrire. « Merchants of Menace » est un épisode complètement différent dans le sens où c’est une proposition de cas de la semaine. Nous enquêtons alors sur un crime qui a eu lieu à une convention pour des gens qui collectionnent des objets en lien avec des morts. L’idée même de cet épisode est tout de même parfaite pour CSI. C’était un épisode bien plus intéressant que le précédent et pourtant, vous savez à quel point je suis un grand fan des fils rouges policiers dans des séries comme CSI. Mais je crois que le fil rouge de cette année n’arrive tout simplement pas à délivrer quelque chose de passionnant. Certains cas de la semaine étaient même assez mauvais ces derniers temps.
Ce que j’apprécie dans CSI c’est quand la série tente de nous surprendre avec ses idées souvent saugrenues. Pour le coup, cet épisode a une idée saugrenue et ils vont réussir à en faire quelque chose. Sans développer énormément les personnages en parallèle (sauf peut être Nick et encore, ce dernier est peut-être un peu plus mis en avant depuis deux ou trois épisodes, ce n’est pas pour autant que CSI nous induit petit à petit son départ à venir), l’épisode joue donc énormément sur la mécanique employée pour résoudre le cas de la semaine. Et le tout fonctionne grâce à quelques trouvailles qui permettent de rendre le tout un peu plus palpitant, évitant de nous donner l’impression que la série ne peut plus nous surprendre. J’aime bien aussi ce qui est fait visuellement. Claudia Yarmy réalise pourtant ici son tout premier épisode (après avoir été assistante réalisatrice sur des épisodes de CSI : Miami). C’est rare de voir CSI laisser les rennes à des gens qui n’ont jamais vraiment participé à la réalisation en plein (et/ou à l’écriture) d’un épisode de cette série. « Merchants of Menace » est donc un peu plus original que la moyenne, peut-être car la vision de Claudei Yarmy est légèrement différente et permet de nous offrir tout un tas de scènes visuellement efficaces.
Note : 4/10 et 6/10. En bref, parfois le cas de la semaine est plus intéressant que le reste.