Hier, j'ai vu en fin de journée une personne qui me fait beaucoup de bien depuis que j'ai décidé d'aller mieux, de me prendre en main, d'arrêter de souffrir physiquement et psychologiquement, il y a déjà trois ans.
Fillette, simplement heureuse. Crédit photo Julie Philippon
Depuis, malgré les grosses vagues, les nids-de-poule, les failles, les cieux qui me tombent sur la tête (oui, j'ai utilisé le pluriel), j'ai fait beaucoup de chemin: je n'ai plus mal chaque fois que je me lève et que je m'appuie sur mes pieds, j'ai perdu beaucoup de poids, j'ai recommencé à marcher, bouger et même courir!
J'ai fait des choix, j'ai travaillé fort pour concrétiser mes rêves (alors qu'il y a 5 ans, je n'en avais plus), j'ai pris de l'expérience, je suis sortie de ma zone de confort souvent et en général, je me suis adaptée très bien, parfois doucement, d'autres fois de façon plus douloureuse.
Depuis quelque temps, je suis inquiète pour mes enfants, de façons différentes. Présentement, bien que cela soit plus difficile au quotidien avec Fiston, je suis surtout préoccupée par des comportements de Fillette.
En fait, j'ai la grosse chienne quand je réalise que face à des situations de la vie courante, elle est démunie ou trop lente à réagir et que cela peut mettre sa vie en danger comme aller dans la voiture m'attendre, portes et fenêtres fermées (alors que je suis encore dans la maison) quand il fait plus de 30 degrés dehors, que mon auto est au gros soleil et que les sièges sont en cuir.
Il y a eu quelques péripéties comme celles-ci les derniers jours et bien qu'elle aura bientôt 11 ans, je réalise qu'elle manque vraiment de jugement, elle est capable de me dire qu'elle a chaud, mais pas de faire une action, comme ouvrir la portière, pour trouver une solution.
Alors, le soir, quand le marathon de la vie courante ralentit, j'y repense et j'ai peur. Je suis anxieuse face à l'avenir, j'aimerais trouver des solutions, je me questionne, etc. Hier, ma chiro-ostéopathe-magicienne m'a dit: "Julie, tu as le droit d'avoir peur" .
Depuis, je me répète cette phrase comme un mantra, essayant d'accueillir cette peur, de lui donner de l'espace, pas pour augmenter man angoisse ni stresser encore pus, mais simplement l'accepter, la reconnaître et éventuellement la déposer.
-J'ai le droit d'avoir peur.
Et vous savez quoi? Je crois que ça me fait du bien. Beaucoup de bien, ça calme mon petit frisson.