Le Festival est terminé depuis trois jours et la palme d'or remise un peu à la surprise générale- la mienne en tout cas- à Jacques Audiard et son Dheepan, et si vous ne voyez pas d'inconvénient je reviendrais bien en ce mercredi de sorties en salles ( bien peu enthousiasmantes à part le Garrel dont j'ai parlé mercredi dernier) sur ce festival dont j'ai assez peu parlé, contrairement aux années passées où je rédigeais souvent 2-3 billets d'humeurs pendant le festival.
Et pourtant cette année, encore plus que les précédentes, il me semble, j'ai suivi le Festival de Cannes avec une frénésie et une avidité presque pathologique, à tel point que pour certains films j'ai eu l'impression de les avoir vu sans même être allé sur la croisette.
Entre les retours sur twitter des projections de presse de la séance de 20h ( pour les films qui sont pourtant officiellement présentés le lendemain) de twittos qui avaient la peu chevaleresque manie de spoiler le film, la lecture de tous les articles de la presse généraliste locale, et le surf sur les différents blogs cinéma qui étaient présents à Cannes, j'ai vraiment eu le sentiment de vivre Cannes à distance et de connaitre par coeur le nom, le casting, et l'intrigue de tous les films présentés en compétition.Et malheureusement on ne peut pas dire qu'en savoir autant sur Cannes m'a donné envie de voir tous les films en compétition, car j'ai trouvé dans l'ensemble les critiques des journalistes très très sévères, assassinant un certain nombre de films ( de "Mon Roi" à "Marguerite et Julien" en passant par "La foret des songes de Gus Van Sant") que j'avais très envie de voir, en tout cas avant d'entendre autant de sur le papier.
Dans l'ensemble, très peu de films en compétition officielle ont suscité un enthousiasme unanime et général comme cela avait été le cas les années passées pour la Vie d'Adèle ou Mommy- même le film d'Audiard avait reçu un enthousiasme très modéré lors de sa projection), et même si je sais que c'est la loi du genre et que certains films, lors de leurs sorties, seront largement réhabilités ( on se souvient des films de James Gray ou même l'an passé du film Captives d'Atom Egoyan bien mieux acceuilli à sa sortie salles que lors de sa projection cannoise), j'aurais un peu de mal à faire abstraction de ces lynchages terribles lorsque je le verrais d'ici quelques mois ou semaines, si mon envie de les voir est quand même resté intact.
Parmi ces films, "Carol" dans lequel Todd Hayes livre un drame que beaucoup auront trouvé magnifique et élégant sur une relation amoureuse entre Cate Blanchett et Rooney Mara dans le New York des années 50, ou encore le nouveau long métrage de Joachim Trier après l'ablouissant Oslo 31 aout Louder Than Bombs d’Oslo, Trier dissèque une famille endeuillée (le deuil, thème 2015 en chef sur la Croisette avec la réalité sociale ) avec un cast étonnant, Isabelle Huppert, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg sans oublier car j'aime tellement les histoires d'amour passionnelles, le Mon Roi de Maïwen, malgré ces critiques très mitigées, restent ceux que j'ai le plus envie de voir à leur sortie...
Et évidemment parmi ces films se trouve bien classé la palme d'Or d'Audiard, bien qu'il fasse partie de ces films dont je vous ai parlé en début de billet et dont j'ai eu le sentiment d'avoir un peu trop entendu parler sur les réseaux sociaux... Espérons simplement que d'ici sa date de sortie le 26 aout, ma mémoire, pourtant un peu trop sélective, les oublie un peu., toutes ces informations superflues..
Cannes: la Palme d'or à "Dheepan" de Jacques Audiard