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HH, Hitler à Hollywood

Publié le 06 mai 2011 par Jul

HH, Hitler à Hollywood

Voulant faire un film sur Micheline Presle, grande star du cinéma français d'hier, Maria de Medeiros découvre l'existence de Luis Aramcheck, mystérieusement disparu en 1945 après avoir réalisé deux films avec la star. De fil en aiguille, Maria de Medeiros va se rendre compte qu'Hollywood avait mis en place, avec le Plan Marshall, un complot pour empêcher la reprise d'une production cinématographique européenne, afin que le cinéma américain envahisse le monde sans problème de concurrence. "Envoyez les films, les produits suivront", disait Roosevelt. Ce que faisait Luis Aramcheck dans tout cela, on n'est pas sûr de l'avoir bien compris: à travers son amour pour Micheline Presle, il aurait sans doute voulu sauver le cinéma français et européen d'avant-guerre.

Mais une fois passées la reprise en Europe (déjà difficile pour le cinéma qui voit débarquer les films américains sans pouvoir réagir) et les gloires des années 1960, le complot en question se met totalement en place, et ça caractérise toujours aujourd'hui le paysage cinématographique comme le montrent des discussions entre Maria de Medeiros, Sara Forestier, Emir Kusturica, Michael Lonsdale, Wim Wenders, Nathalie Baye et d'autres: "Ca te fait rêver un film, toi?", "On ne sait même plus mettre en scène, faire un éclairage...", "On peut faire plein de films intéressants, mais si on joue dans un film américain, les gens ne connaissent que celui-là".

HH, Hitler à Hollywood

Parfois confus, filmé à l'épaule pour le meilleur et le pire, mais aussi drôle par son côté caméra cachée, le film prend plusieurs directions qu'on a du mal à suivre par moments. En résulte un film parfois long mais souvent drôle, mêlant un hommage au cinéma des années 30-40 dans la première partie, une enquête où Maria de Medeiros va se faire poursuivre par la CIA elle-même, et une étincelle d'espoir pour le cinéma européen, d'ailleurs en plein renouveau artistique depuis quelques années.


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