Magazine Bd
Planet Hulk mérite bien son nom. A la différence de la saga originelle qui voyait un Hulk transformé en gladiateur, sur une lointaine planète barbare, la version qui nous est proposée lors de Secret Wars est centrée sur les événements se déroulant au GreenLand, une terre reculée et isolée du Battleword, ce vaste monde où toutes les versions possibles de tous nos héros de toujours peuvent se rencontrer. Des armes gamma ayant été lâché sur la population, ce territoire est donc habité par une infinité de Hulks, régulièrement pilonnés par l'armée du pouvoir central (celle de Fatalis, donc), représentée par les soldats Thors. Curieusement, le personnage qui va jouer un rôle crucial dans ce titre n'est autre que Captain America, du moins sa version guerrière avec cheveux longs et cicatrices, plus proche de He-Man (Musclor en Vf) que du Vengeur étoilé que nous côtoyons d'habitude. Ce Cap là combat dans l'arène d'Arcade (toujours dans le coup quand il s'agit d'organiser des jeux malsains) et il a pour animal de compagnie à son service Devil Dinosaur, un de ces personnages cultes chez Marvel, adoré par une mince poignée de lecteurs et ignoré de la très grande majorité. Le héros a la rage car il ne sait pas ce qu'est devenu Bucky, son compagnon d'armes, bien que très vite nous apprenons que la vérité est détenue par le shériff Strange, l'homme de main du dictateur divin Fatalis. Le maître des arts mystiques est devenu un laquais retors dans Secret Wars, et il contribue à faire régner l'ordre et la fourberie sur un Battleworld ravagé par les conflits. Sam Humphries a peut être de l'ambition avec ce Planet Hulk, mais pour le moment ça se résume tout de même à de gros combats à la hache et à une lecture décomplexée et peu exigeante pour ce qui est du contenu. Je ne souhaite pas vous faire entendre que c'est mauvais, loin de là, mais ce sera à l'évidence un de ces titres à placer au rayon "gros bras et fines cervelles" pour amateurs de baston bien bourrin. Reste que le concept est intéressant (être Hulk est devenu la norme) et que le duo entre un Captain America et un dinosaure est aussi improbable que sympathique. Les dessins sont de Mark Laming, un nom peu ronflant qui ne vous dit peut être pas grand chose, mais dont le trait et la mise en page proprette et lisible mérite tout de même les honneurs. Allez, ce Planet Hulk n'envisage pas de remporter un Eisner Eward, mais juste faire son job, à savoir vous divertir. Alors n'en attendez pas monts et merveilles, et contentez-vous de cette récréation honorable.
A lire aussi :
Planet Hulk, la saga de Greg Pak.