Aurait-on pu se douter un jour que les réseaux sociaux auraient pour effet d'amoindrir la frontière entre le vide et le trop plein d'informations ? Vos comptes Twitter, Facebook, Linkedin etc. en sont pourtant le parfait exemple ! En faire trop ou pas assez ? Faut-il vraiment publier autant de selfies que Kim Kardashian, ou pouvons-nous, ou plutôt, avons-nous la liberté de choisir une publication au tempo plus modéré ? Nous nous sommes tous un jour posé la question de la parfaite fréquence de publication. Y a-t-il une réponse ?
Pour vous tenter de répondre, plusieurs cas de figure sont possibles :
- Vous ou vos conseillers avez pris les réseaux sociaux pour une fin en soi. Et dès lors que votre compte a été en ligne avec une belle photo, vous avez estimé que le boulot été fait. Une publication par mois vous semble tout à fait suffisante, et de toute manière, vous n'avez pas grand-chose de plus à raconter > Sachez dès lors que votre compte ne sert à rien.
- Un compte qui n'est pas actif, dont la dernière publication remonte à plus d'un mois, qui ne " like " ou partage aucune information est même extrêmement rédhibitoire aux yeux des internautes. Il n'existe pas d'étude spécifiquement à proprement parler, mais l'expérience montre un discrédit très fort pour une marque présente sur les réseaux sociaux mais dont les comptes sont en friches. Honnêtement, il serait préférable de ne pas y être du tout. Vous renvoyez une image peu sérieuse et dynamique de votre marque.
- L'extrême inverse réside dans les profils spammeurs. Vous avez en effet décidé que votre nouvelle promo/offre/produit, valait la peine d'être vue au moins 15 fois dans la journée. Vous avez même augmenté vos chances en notifiant des personnes sur chacune des publications. Pire, sur Facebook, vous publiez sur le mur des autres à tout va > Il vous faut savoir que la répétition n'est pas, plus considérée comme un moyen mnémotechnique.
- Vous risquez d'être très vite bloqué par les internautes pour deux raisons. La première parce qu'être harcelé est agaçant. La seconde parce que transmettre uniquement des messages promotionnels a un effet répulsif. Lorsque tout le monde s'échine à parler de contenu, c'est bien parce qu'aujourd'hui, informer et transmettre des informations à valeur ajoutée sans encombrer est bien plus puissant, parce qu'utile et vecteur de sens.
Voici donc comment le trop plein et le vide produisent en réalité un même effet (bien qu'avec des causes différentes) : un désintérêt total, voire du mépris pour votre marque.
Dans ce contexte, faites des algorithmes d'internet et des réseaux sociaux vos alliés ! Ils peuvent vous aider à trouver la bonne fréquence et la bonne régularité. Publier plusieurs fois par jour peut vous assurer d'être plus souvent vu en page d'actualité. Mais à une condition : jouez sur la diversité, surprenez ! Diversifiez vos publications entre votre contenu propriétaire, de la curation d'articles tiers, des partages d'autres publications qui vous intéressent, des likes (ou favoris). Intéressez-vous également à quelques techniques d'optimisation, comme par exemple, aux heures les plus fréquentées permettant ainsi de rendre plus visibles vos publications selon l'âge de la cible que vous voulez toucher. Espacez également avec une durée raisonnable entre deux publications (2 à 3 heures).
La fréquence de publication idéale n'est par ailleurs pas tout à fait la même selon les plateformes. Lorsque sur Facebook entre 4 et 6 publications par jours suffisent, sur Twitter la fourchette est davantage entre 10 et 15, alors que sur LinkedIn nous tournons autours de 2-3 en moyenne.
Au-delà de ces considérations techniques, les publications contenant un message léger et bien senti ont bien plus la cote. En témoigne d'ailleurs une durée de vie sur les réseaux sociaux plus importante qu'un contenu standardisé et sans aspérités. Hormis le fait que la nature humaine n'aime pas les mauvaises nouvelles, faire rêver, faire rire ou informer est atemporel. Cela a un effet massif et plus contagieux. Doublées d'un timing et d'une mise en scène parfaite, vos publications seront alors à la juste mesure de ce que la présence digitale requiert de léger et de récurrent.
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