Ces manoeuvres, qui impliquent 115 avions et 3.600 soldats de neuf pays, se tiennent sous les auspices de la coopération militaire nordique avec la participation de la Suède et la Finlande, pays neutres, et la Norvège, qui fait partie de l'Otan.
Des appareils et des militaires de cinq pays membres de l'Otan -Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Pays-Bas- et de la Suisse, neutre, sont également présents. Ils utilisent des bases dans le nord de la Suède, de la Norvège et de la Finlande.
Ces exercices visent à "préparer les forces aériennes suédoises et de l'Europe aux défis et missions futurs", a déclaré le colonel Carl-Johan Edstroem, de l'armée de l'air suédoise, dans un communiqué diffusé pour le début de ces manoeuvres intitulées Arctic Challenge Exercice (ACE). "Nous bâtissons notre sécurité ensemble avec d'autres et cela signifie qu'il faut nous entraîner", a-t-il ajouté. Des exercices identiques comprenant un plus petit nombre de pays avaient eu lieu en 2013. Ces manoeuvres ont lieu au moment où cette région connaît un regain de tensions, les pays nordiques faisant état d'un surcroît d'activité de l'aviation militaire russe à proximité de leurs frontières.
En avril, les ministres de la Défense des cinq pays nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande) ont publié une tribune dans un quotidien norvégien annonçant une coopération militaire plus étroite. "La façon d'agir de la Russie est le plus gros défi pour la sécurité en Europe", écrivaient les cinq ministres, en citant l'attitude de leur puissant voisin en Ukraine et sa décision d'annexer la Crimée l'an dernier. "Cette évolution fait qu'en matière de sécurité, la situation dans le voisinage immédiat des pays nordiques s'est sensiblement dégradée au cours de l'année écoulée", ajoutaient-ils.
Les exercices vont se poursuivre jusqu'au 4 juin et continuer à partir du 5 avec les manoeuvres annuelles de l'Otan Baltops (Baltic Operations), avec 4.500 hommes de 17 pays. "Les activités de ce genre envoient un signal en matière de politique de sécurité en montrant que nous pouvons mener des opérations avancées", a déclaré le général suédois Karl Engelbrektson dans un communiqué.
Vastes manœuvres de l'armée russe, notamment dans le Grand Nord
L'armée russe conduit des manœuvres de grande ampleur, mettant en branle bombardiers stratégiques et défense antiaérienne, notamment dans le Grand Nord russe, au moment même où l'aviation de l'Otan et de plusieurs pays neutres simulent en Suède une opération de maintien de la paix de l'ONU.
Au total, environ 12.000 soldats et 250 avions et hélicoptères de combats russes participent à de "vastes exercices d'alerte", débutés lundi et d'une durée de quatre jours, a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Vladimir Poutine "a pris la décision de vérifier l'aptitude au combat des unités aériennes et des forces antiaériennes", a expliqué le ministère de la Défense, précisant que les manœuvres se déroulent dans le district "Centre", un des quatre régions militaires russes qui s'étale du Grand Nord russe à la mer Caspienne.
Des bombardiers stratégiques "s'exercent à lancer des missiles de croisière sur des cibles terrestres dans la zone de tir de Pemboï", au bord de la mer de Kara près de l'Arctique. Et des unités au sol s'entraînent de leur côté à des exercices de défense antiaérienne près d'Astrakhan, sur les bords de la mer Caspienne.
Parallèlement, dans le nord de la Suède, à plus de 1.500 km à vol d'oiseau de Pemboï, six pays membres de l'Otan - les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Norvège - organisent depuis lundi avec la Suède, la Finlande et la Suisse de vastes manœuvres militaires mobilisant entre autres 115 avions. L'objectif de ces exercices est de montrer que les forces de ces pays peuvent "mener des opérations avancées", selon le général suédois Karl Engelbrektson. A partir du 5 juin, ces exercices seront inclus dans les manœuvres annuelles de l'Otan "Baltops", avec 4.500 hommes de 17 pays.
Ces opérations militaires interviennent alors que les pays nordiques font état d'un surcroît d'activité des forces aériennes russes à proximité de leurs frontières. L'Otan a interrompu toute coopération avec la Russie en avril 2014 en réponse à l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée.
Source : Lorientlejour