un évènement où le public, les internautes, les consommateurs sont ignorés. Aucune organisation défendant leurs droits n'intervient par exemple lors de la table ronde sur la culture et les loisirs à l'ère du numérique. Les associations de consommateurs n'auront pas le droit à la parole. Les services du Premier Ministre et d'Éric Besson n'ont par ailleurs même pas daigné répondre négativement à la demande de participation de la Quadrature du Net.
À croire que le public n'existe pas. À croire que les associations défendant ses droits n'ont pas leur mot à dire. À croire que même soutenu par Privacy International, l'Electronic Frontier Foundation, l'Open Society Institute et des associations française, danoises, espagnoles, allemandes... on reste insignifiant pour le gouvernement français. À croire que le point de vue de l'UFC Que Choisir, la CLCV et l'UNAF n'est pas intéressant non plus.
Cette table ronde n'est qu'une opération de communication destinée à donner l'illusion d'un débat ouvert, organisé sous l'égide des pouvoirs publics. Or les textes relatifs au numérique, déjà prêts, seront adoptés quand les français seront à la plage. L'annonce de l'examen par le Sénat début juillet du projet de loi instaurant la riposte graduée le confirme. Les manœuvres à Bruxelles du lobby du cinéma français soutenu par le gouvernement français également.[1] Les jeux sont déjà faits.
Étrange conception du débat à l'ère du numérique... les associations de défense des droits du public interdites de parole, les entreprises comme interlocuteur unique des institutions, des projets déjà prêts qui vont passer en catimini quand les français seront à la plage, et demain, le net sans les internautes ?Ce qu'on appelle une approche