Le Botox ne sert pas uniquement à réduire les rides, il peut aussi être utilisé pour relâcher le périnée lorsqu’il est trop contracté.
Les problèmes de périnée ne sont pas toujours dus à un relâchement des muscles à l’origine d’incontinences. Un grand nombre de femmes et d’hommes souffrent au contraire de tensions liées à des contractures musculaires autour de l’anus, de la vessie, du clitoris et du vagin qui entraînent des douleurs, parfois handicapantes, des sensations de brûlures ou des démangeaisons laissant croire à une inflammation, ou encore des infections urinaires à répétition.
Faire le bon diagnostic
Lorsque tous les examens sont normaux et que les douleurs ou les gênes persistent, il faut penser à des tensions au niveau des muscles du périnée. Un simple toucher vaginal chez un praticien averti, gynécologue ou sage femme, permet de faire le diagnostic. Si les symptômes sont très invalidants, une écho-doppler, un IRM, un électo-myogramme peuvent se révéler utiles pour déterminer une atteinte des nerfs associée.
Apprendre à relâcher les muscles du périnée
La première étape est d’apprendre à relâcher les muscles à l’aide de la rééducation périnéale. La méthode manuelle est plus efficace. Elle consiste à masser les muscles à l’intérieur du vagin pour les assouplir et prendre conscience de leur relâchement. La respiration ventrale est également utilisée pour faire respirer le périnée et lui redonner de la mobilité. Une vingtaine de séances est généralement nécessaire même si une amélioration des symptômes est ressentie dès la huitième séance.
Des injections de Botox
Lorsque la rééducation n’améliore pas ou insuffisamment, il peut être nécessaire de réaliser une injection de Botox dans les muscles contractés. Les bienfaits se font sentir au bout de 4 à 5 semaines et durent en moyenne 6 mois selon la vitesse d’élimination du produit. Une aide pour la rééducation, alors plus facile sur un muscle assouplie mais aussi une solution pour déconnecter de la douleur.