- que le chef de l’Etat, François Hollande, se prépare déjà à être candidat à sa succession. Selon un sondage tout frais tout neuf, 77 % des Français ne souhaitent pas qu’il se présente à nouveau dans deux ans. Nicolas Sarkozy est revenu à la tête de l’UMP, avec, en ligne de mire, 2017. Seulement 22% des Français souhaitent qu'il soit candidat. On peut penser beaucoup de choses sur ces hommes-là, mais on peut aimablement affirmer qu’ils sont dotés d’une certaine intelligence. Alors, comment comprendre, lorsqu’ils lisent, car ils savent lire, des sondages qui affirment que quatre français sur cinq ne veulent plus les voir au sommet de l’état, comment comprendre qu’ils y aillent encore ? La soif du pouvoir fait-elle pousser des œillères ? On dirait bien que oui. Alors, imaginons, car c’est une possibilité, que la paire soit sur la liste de départ en 2017, peut-on mesurer à quel point le ridicule qui ne tue pas assassinera la crédibilité de la démocratie française ? Faudra-t-il désormais, dans nos écoles, apprendre l’accent belge ou suisse à nos enfants pour qu’on ne se moque pas d’eux en vacances à l’étranger ?
- que le porte-parole du gouvernement a annoncé que l'exécutif entendait aller progressivement vers le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, avant la fin du quinquennat, mais sans fixer d'échéance. Le préalable serait, disent-ils, de ne pas affoler les gens et de prendre le temps nécessaire. L'idée est d'aller vers une simplification du recouvrement de l'impôt, promesse de 2012 du président. Y aurait-il des hics possibles ? La transition ? Au titre de l'année de transition N, il faudrait payer à la fois le prélèvement à la source sur les revenus de l'année N et l'impôt sur le revenu afférent aux revenus de l'année N-1. Difficile à envisager sans provoquer une minuscule fronde fiscale. La solution la plus simple serait alors de dispenser les contribuables de l'impôt sur le revenu de l'année N-1. Simple, mais onéreux pour le gouvernement, qui ne roule pas sur l’or, paraît-il. Alors le fera-t-il ? Et, quid d’un foyer fiscal composé de plusieurs personnes encaissant des revenus de sources différentes, salaires, revenus fonciers, dividendes ? Il faudrait quoi ? Faire des acomptes, des échéanciers, des cas individuels, revoir des dossiers, faire des calculs, puis recalculer, le tout, bien sûr, dans le cadre d’une simplification ? Faudra-t-il alors, dans nos écoles, apprendre l’accent belge ou suisse à nos enfants pour qu’on ne se moque pas d’eux en vacances à l’étranger ?
- que dans le cadre de la loi de santé, des salles de shoot, appelées aussi salle de consommation à moindre risque ou centre d'injection supervisée dans certains pays, vont être expérimentées en France. Il s’agit de lieux d'accueil et de consommation de drogue encadrée par les pouvoirs publics. Le but est de réduire les risques de surdose, d'infection par le VIH et par le virus de l'hépatite C. Rendre l’illégal plus sûr sur le plan sanitaire donc. Les détracteurs estiment que ces salles vont créer un abcès de fixation de consommateurs dans les quartiers. Les défenseurs affirment au contraire que ça les fera sortir des squares ou des cages d’escalier. Et, pour éviter que le deal ne se développe autour de ces salles, les dealeurs reniflant aisément les clients potentiels, les pouvoirs publics misent sur une collaboration étroite avec les forces de l'ordre. Autre son de cloche, l'Organe international de contrôle des stupéfiants, organe technique indépendant de l'Organisation des Nations unies, a émis une recommandation à l'intention des gouvernements dans laquelle elle préconise la fermeture de ces salles. Où est la solution ? Sera-ce efficace chez nous pour aider les consommateurs à réguler puis diminuer puis arrêter leur consommation ? Sera-ce un flop ? Faudra-t-il ensuite, dans nos écoles, apprendre l’accent belge ou suisse à nos enfants pour qu’on ne se moque pas d’eux en vacances à l’étranger ?
mardi 26 mai 2015