Les États-Unis et la Turquie se sont entendus sur le "principe" d'un
soutien aérien à certaines composantes de la rébellion syrienne, a
déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut
Cavusoglu. Si cela était confirmé par Washington, cela marquerait une
intensification de l'engagement des Américains dans le conflit syrien.
Des responsables américains ont reconnu lundi que des discussions
étaient en cours avec la Turquie sur les moyens d'améliorer le combat
contre les jihadistes du groupe État islamique (EI) mais ont ajouté
qu'aucune décision n'avait été prise. "Nous menons des discussions avec
les Turcs sur la lutte contre l'EI.
D'après ce que je comprends, aucune
décision n'a été prise", a dit un responsable du Pentagone qui a requis
l'anonymat.
Washington s'est jusqu'à présent abstenu de s'engager en faveur de la
création d'une "zone de sécurité" pour les insurgés syriens car une
telle initiative pourrait passer pour une déclaration de guerre au
régime syrien de Bachar el-Assad. Le soutien aérien serait censé
protéger les rebelles syriens qui auraient reçu un entraînement sur le
territoire turc en vertu d'un programme piloté par les Américains, a
précisé le chef de la diplomatie turque.
Mevlut Cavusoglu ne s'est pas étendu sur le sens à donner au mot
"principe" et n'a pas dit plus précisément quel type de soutien aérien
serait fourni et par qui.
"Ils (les rebelles) doivent bénéficier d'un
soutien aérien", a dit Cavusoglu au journal pro-gouvernemental Sabah,
lors d'une visite à Séoul, en Corée du Sud.
"Nous avons un accord de
principe sur la fourniture d'un soutien aérien. Il incombe à l'armée de
déterminer comment ce soutien sera accordé", a-t-il ajouté.
Le ministre a d'autre part balayé les spéculations des médias sur une
entente entre la Turquie et l'Arabie saoudite à propos d'une opération
conjointe en Syrie.
Source: Lorientlejour