L’aviation syrienne a mené lundi d’intenses raids sur la ville de
Palmyre et sa banlieue, prise jeudi par les jihadistes du groupe Etat
islamique (EI), qui continuent néanmoins de progresser en direction de
Damas, selon une ONG et une source militaire.
L’armée de l’air a frappé plus de 160 objectifs de Daech (acronyme en
arabe de l’EI), tuant et blessant des terroristes et détruisant des
armes et des engins équipés de mitrailleuses dans le périmètre de Tadmor
(nom arabe de Palmyre) et dans tout l’est de la province de Homs, où se
trouve la ville, a affirmé la source militaire.
Les opérations militaires se poursuivent dans le périmètre de la
localité d’al-Sokhna, de Tadmor, des champs gaziers d’al-Hel et Arak et
sur toutes les routes qui conduisent vers Tadmor, a-t-elle ajouté.
Selon le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme
(OSDH) Rami Abdel Rahmane, il s’agit des raids les plus intenses depuis
la prise de la ville. Il y a au moins quatre civils tués et des dizaines
de blessés et il y a aussi des morts parmi les jihadistes de Daech,
a-t-il ajouté.
Les raids ont visé plusieurs quartiers de la ville ainsi qu’ une zone proche du célèbre site gréco-romain.
Ces frappes n’ont pas empêché, selon l’OSDH, l’EI d’avancer en
direction de Damas et de prendre d’importantes mines de phosphate, à 70
km au sud de Palmyre.
L’EI a encore progressé sur la route Tadmor-Damas et s’est emparé des
mines de phosphate de Khnaifess et d’habitations proches, a poursuivi
l’OSDH.
Les mines de Khnaifess sont les deuxièmes plus importantes du pays.
La majorité des mines se trouvent dans l’est de la Syrie sous contrôle
de l’EI.
Au 1er semestre 2014, selon la Compagnie générale des phosphates et
des mines, la production totale s’était élevée à 493.822 tonnes. Les
ventes n’avaient rapporté que 30 millions de dollars, dont 28 millions à
l’exportation et le reste pour la fabrication locale de fertilisants.
En 2011, la production était de plus de 2 millions de tonnes et la
Syrie est considérée comme ayant les plus importantes réserves de
phosphates au monde.
Avec la suspension des exportations de pétrole, les phosphates
représentaient l’une des dernières sources de revenus de l’Etat, assure
l’hebdomadaire économique en ligne Syria Report.
Source : Algerie1