C’est fait, le paysage politique du prochain congrès du Parti Socialiste commence à s’esquisser. Il semble se décanter, grossièrement en trois tiers:
- Les partisans de Mme Royal, Hilary du pauvre, qui semble dès maintenant, hélas pour elle, promise au même sort que son homologue outre-Atlantique. Elle dispose certes des non-adhérents PS des comités Désir d’Avenir, mais il est trop tard pour que le processus d’adhésion à 20 € se reproduise avec les effets que l’on vît.
- De l’autre côté, B. Delanoé, sa stature de Maire de Paris,avec le soutien de ce qui reste des jospiniens, mais dont le dernier ouvrage, vraisemblablement gage donné aux bobos parisiens, n’a pas contribué, c’est le moins que l’on puisse dire, à mettre au clair la ligne politique.
- Enfin, M. Aubry qui dispose maintenant du soutien d’une majorité des hétéroclites “Reconstructeurs” (de DSK à L. Fabius..!) et de ce qui reste de NPS autour de H. Emmanuelli et B. Hamon. Il se dit que des contacts sont aussi avancés avec les partisans de F. Hollande, l’homme des consensus mous qui a mené le PS à cet état de déliquescence avancée, ce qui ne contribue pas à homogénéïser l’ensemble sur une ligne politique claire qui soit susceptible de rallier les couches populaires.
Le rapport des forces, actuellement, semble à peu près équitablement partagé, mais tout peut évoluer très vite puisque chacun sait que ce sera l’alliance des grosses fédérations des Bouches du Rhône, de l’Hérault et du Nord, qui “fera” la majorité qui dirigera le PS à l’issue du Congrès de Reims. Au mieux-disant ? Ne sont pas exclues des négociations entre les pôles Aubry et Delanoé, F. Hollande essayant de tirer les ficelles dans les coulisses.
Bref des perspectives enthousiasmantes et mobilisatrices pour la gauche française.
Autres sujets: l’éditorial du Monde sur la catastrophe attendue de la biodiversité et la remarquable tribune de S. Zizek sur “La véritable leçon à tirer de mai 68″.