Tandis que ça et là en Afrique des tempêtes et des mini-tempêtes secouent le marigot politique, certaines personnalités se démarquent par leurs prises de position, par leurs attitudes et par leurs actions. Au nombre de ces gens de valeur intéressons-nous à 3 femmes ayant ceci de commun qu’elle sont toutes des filles de mère Afrique.
1.Linda Thomas-Greenfield
Mise à part ses rares discours sur l’Afrique mêlant style alambiqué et subtilité de langage ainsi que sa décision de ne recevoir en tête-à-tête aucun Chef d’État en marge du sommet Afrique-États-Unis, Barack Obama ne s’est jamais illustré comme un pourfendeur des présidences à vie sous le ciel ensoleillé du continent noir.
Comme pour compenser cette lacune de la politique africaine du pays de l’oncle Sam, l’ancienne sous-secrétaire d’État Linda Thomas-Greenfield s’illustre depuis quelques années pas ses remontrances à l’encontre des assoiffés du pouvoir surtout ceux d’Afrique centrale.
Elle a notamment laissé entendre que les États-Unis aideraient les peuples à se débarrasser de leurs présidents en fin mandat.
Les opposants usant des moyens pacifiques, les journalistes ainsi que les défenseurs des droits de l’homme peuvent donc compter sur cette femme de qualité.
2.Nkosazana Dlamini Zuma
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Il est de notoriété publique que l’UA [ Union Africaine] est plus un syndicat des chefs d’État qu’une vraie organisation supranationale dotée de réels pouvoirs. Par conséquent la fonction de président( ou de présidente) de la commission de l’UA est plutôt protocolaire et ne permet pas à son détenteur de dire franchement à tel dirigeant qu’il a tort de s’accrocher au pouvoir.
On se souvient du précédent président de la commission ( Jean Ping, pour ne pas le citer) incapable de dire publiquement au libyen Kadhafi et au tunisien Ben Ali que l’ère des printemps arabes avait sonné. Kadhafi pouvait tranquillement envoyer ses avions de chasse lancer des bombes sur des manifestants pacifiques sans que le chef de l’exécutif de l’UA ne s’en émeuve ouvertement.
Depuis qu’une certaine Nkosazana Dlamini Zuma en a pris la tête, l’UA semble s’affranchir de l’état de torpeur dans lequel elle était. C’est une présidente de la commission capable de rappeler au président burundais le contenu des accords d’Arusha.
Bien entendu on est encore loin des attentes que peut susciter le rôle qui lui est dévolu, mais on ne doit pas lui reprocher de faire ce que ses prédécesseurs n’ont pas pu ou osé faire.
3.Rosine Soglo
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Il n’est pas question d’un quelconque troisième mandat du président du Bénin. Du moins pour le moment. Boni Yayi ayant juré qu’il n’est candidat à rien, on doit le croire.
Pour autant le Bénin n’est pas exempte des tares d’un système politique miné par la corruption et le clientélisme. C’est ce qu’a voulu rappeler la doyenne de l’assemblée nationale nouvellement installée. Madame Rosine Soglo n’a pas mâché ses mots lors de la séance inaugurale du parlement.
Mieux elle s’en pris aux politiciens véreux qui se font élire députés uniquement pour profiter de la sacro-sainte immunité parlementaire qui les préserve de toute poursuite judiciaire.