Parution officielle le 28 mai 2015 aux Presses de la cité, collection terre de France.
Ce roman est la chronique d’une vie, de l’enfance à l’âge où l’on entrevoit, déjà, que la vie c’est écoulée bien plus vite que souhaité. Une vie qui débute dans les années cinquante, durant les trente glorieuses où tout semble permit, sauf enfreindre la morale bourgeoise bienpensante. Une époque de tous les possibles et, pourquoi pas s’affranchir un peu du regard trop paternel ? Pour ceux ayant connu cet âge béni, le souvenir est encore grand des rêves de la jeunesse entrant en conflit avec la rigueur passéiste de la société d’alors. L’Algérie demande son indépendance et, mai 1968 n’est pas advenu. Lou piétine déjà : ce monde est trop lent et petit pour ses aspirations…
Au long du livre, L’auteur dessine le portrait d’une femme à des âges différents, nous emmenant dans cette intimité leur étant propre et qui échappe souvent, trop, aux hommes. Ce qui est également rarement avancé, elle ose le faire dans ses romans. Bien sûr chacun a déjà croisé ce type de grand-mère en peu débridée, proche des jeunes pour qui elle souhaite une vie avec moins de contrainte que de son temps, mais jamais en démontrant quel que soit l’âge, fut-il certain, la femme garde ses rêves de jeune fille. Bien évidemment, avec un peu plus de pondération, bien que ce soit à peine voilé pourvu qu’on y regarde de plus près. L’aspect politiquement correct n’embarrasse pas Marie-Claude Gay, c’est là son caractère et ses romans lui ressemblent un peu.
Comme toujours, Marie-Claude Gay nous plonge dans un univers singulier, ne lâchant pas un instant son lecteur. Elle nous conduit là où sa plume est la meilleure. En effet, Marie-Claude Gay a un talent particulier pour démonter les mécanismes du couple, n’étant jamais aussi brillante que lorsqu’il est perturbé. Avec elle c’est un vrai festival, montant rapidement en puissance jusqu’à la chute du goujat. Certainement très féminine (je n’ai pas dit féministe…), elle sait nous peindre les innombrables ressorts des femmes face à l’adversité. Un roman qui aurait pu devenir une saga si son auteur ne maîtrisait pas si bien l’art du verbe haut et court.
Présentation de l’éditeur
Lou a grandi tant bien que mal sous les ordres et les silences imposés d’un père tyrannique, cœur de pierre inapte à l’amour. Hors des murs de leur maison bourgeoise périgourdine, la famille Vandreuilh affiche un bonheur de façade car il est des milieux » bien nés » où l’on ne montre rien. Après une enfance toute en tension et une adolescence saccagée – notamment par un terrible drame familial – qui ne sont égayées que par la merveilleuse Bonne-Maman, Lou devient une jolie étudiante en droit, à Bordeaux. Elle réapprend à vivre, à s’émanciper, à découvrir enfin, au côté de Philippe, l’amour partagé. Mais tout cela n’a qu’un temps. De 1952 à nos jours, le portrait touchant de Lou, à la fois femme libre et fragile, qui en dépit de sa riche vie sentimentale, entre cruelles désillusions et espoir jamais vaincu, cache en elle et pour toujours ses blessures de petite fille…
Biographie de l’auteur
Vit à Brive (19). Née en Algérie, Marie-Claude Gay est notamment l’auteur de L’Enfant de Tolède et Blessures de femmes. Elle a publié aux éditions Lattès Le Serment de Saint-Jean-de-Luz(2003), Une famille bien comme il faut (2006), Les Amants du Baïkal(2008), L’Or de Malte (2013). Marie-Claude Gay est notamment l’auteur de La Part belle (JC Lattès, 2009), du Secret de Solignac (De Borée, 2013). Et tant d’autres…
Source photo : Presse de la cité
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Détails sur le produit
• Broché
• Editeur : Presses de la Cité (28 mai 2015)
• Collection : TERRES FRANCE
• Langue : Français
• ISBN-10: 2258117089
• ISBN-13: 978-2258117082
• Dimensions du produit: 22,5 x 3 x 14,1 cm
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