J’aime beaucoup les récits de Séverine Gauthier, notamment Garance et Cœur de pierre, mais j’étais totalement passé à côté de cette saga en cinq tomes, où elle se penche sur le quotidien des Cherokees, bien avant l’arrivée de l’homme blanc.
Ce premier volet s’attarde sur les préoccupations de la tribu des Ani-Yunwiya. Les daims que ramènent les chasseurs portent en effet d’étranges marques, comme s’ils étaient porteur d’une maladie, ce qui a tendance à accroître les tensions entre les différents membres de la tribu. Afin de trouver l’origine de cette maladie, Equani, le plus vaillant des guerriers, part à la recherche de Washita, une femme qui apparaît régulièrement dans les rêves que lui communiquent les esprits.
Si l’importance de l’équilibre entre les hommes et la nature au sein des civilisations amérindiennes est mise en avant avec beaucoup de clarté, j’ai eu beaucoup plus de mal à m’attacher aux différents personnages et je ne suis donc pas vraiment curieux de connaître la suite de cette quête initiatique entamée par Equani. Malgré le fond historique intéressant, j’ai donc malheureusement trouvé l’intrigue un peu trop convenue.
Visuellement, Thomas Labourot semble vouloir opter pour un style amérindien d’époque très anguleux et débordant d’énergie. Le petit hic de cette approche visuelle est que les personnages sont difficilement identifiables, surtout en début d’album, ce qui a tendance à déranger durant la lecture. De plus, je préfère quand il adopte un style moins agressif et j’ai d’ailleurs pris grand plaisir à découvrir cette double page onirique aux dessins plus ronds et plus doux.
Je vais donc m’arrêter là et plutôt aller relire Garance ou Cœur de pierre.
Ils en parlent également : Yaneck
Découvrez également le blog de Séverine Gauthier