Hier alors que je flânais autour du personnage exceptionnel d’Oscar Wilde, je suis tombé en arrêt devant ce poème composé pour sa petite soeur, morte à l’âge de neuf ans :
“Tread lightly, she is near
Under the snow
Speak gently, she can hearthe daisies grow”
Je suis tombé en arrêt d’abord parce que ce poème est magnifique, mais aussi parce qu’il m’est revenu en mémoire une métaphore tout à fait proche, dans un poème de wen yiduo (lien) écrit une cinquantaine d’années plus tard; poème que j’avais traduit il y a 8 ans. Mais j’avais eu du mal justement sur cette métaphore précise. Voici l’extrait de ce poème “peut être” :
也许你听着蚯蚓翻泥,
听这小草的根须吸水,
也许你听着这般音乐比那咒骂的人声更美。
En français :
Peut-être, en écoutant les vers remuer sous la terre,
Entendras-tu les petites racines aspirer l’eau du sol.
Peut-être, en entendant cette musique là,
La trouveras tu plus belle que la dure voix des hommes.
Quelqu’un sait si Wen Yiduo connaissait Oscar Wilde ? S’il aurait pu s’en inspirer ?
Je trouve cette image très belle en tous cas ; en anglais comme en chinois.