Bishop Nehru « Nehruvia : The Nehruvian EP » @@@@
Sagittarius Laisser un commentaireVous allez pas mal entendre parler de ce jeune prodige de 18 ans. Avant d’être repéré par Nas qui l’a signé sur son label Mass Appeal, Bishop Nehru s’est fait remarquer par ses mixtapes digitales et a déjà collaboré avec des noms comme MF Doom (le projet NehruvianDOOM) et les garnements anglais des Disclosure pour le single « You Stressin’« . En attendant son premier album solo officiel, le new-yorkais dévoile un avant-goût très prometteur avec The Nehruvian EP qu’il a entièrement auto-produit.
Sept morceaux pour nous convaincre, les doigts dans le nez avec un tel talent. Le premier morceau « Somebody Waits » surprend avec un très beau sample de voix poussiéreux et mélancolique. On re-découvre (pour ceux qui le connaissaient auparavant) un rappeur précoce dans ses lyrics avec un flow fluide et précis. « User$ » est sans doute plus typique de son style avec un instru très axé sur la vibe avec une foix féminine lancinante en fond, avant d’alterner sur un autre beat mélancolique emmené par une boucle de clavecins accompagnés de flûtes sur « MansSin » (feat Que Hampton) avec des extraits de dialogue sur les intermèdes. Retour au groove pur sur les quatre morceaux suivant de « MellowWithMe » à « Harmony in a Glass« , de quoi éveiller l’intérêt des trentenaires et plus qui se régalaient avec les Natives Tongues et les débuts de J Dilla durant les nineties. Quatre lettres pour un mot magique : vibe. Bishop Nehru peut alors évoquer des sujets plus légers comme sur « [JustFriend]ZONE« . Il n’hésite pas non plus à sampler « Back in the Days » d’Erykah Badu sur « Breath (Brana/Spirit) » et c’est très réussi.
The Nehruvian EP pèche par moment par la qualité des prises de voix qui laisse un peu à désirer (des effets de saturation mais pas trop gênants). Espérons que ces petits défauts seront corrigés pour Nehruvia, car on l’attend de pied ferme.