Le Programme d'appui jeunesse-emploi (PAJE), fruit de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), sera opérationnel fin 2015, a annoncé, hier à Oran, le directeur national de ce programme.
En marge d'une rencontre organisée au siège de la wilaya et animée par des experts de l'UE, Abderezzak Boucherir a souligné que ce projet entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme du Président de la République pour lutter contre le chômage par la mise en place de nombreux dispositifs d'insertion socio-professionnelle des jeunes. Les premiers projets qui recevront l'aval de la direction du PAJE commenceront à recevoir les subventions à partir de la fin de l'année en cours, a indiqué le même responsable. Une enveloppe globale de 26 millions d'euros a été consacrée pour la mise en œuvre de ce programme. La contribution européenne est de 23,5 millions d'euros, destinée à couvrir le fonctionnement courant relatif à l'exécution des devis-programmes. La partie algérienne contribue avec 2,5 millions d'euros, destinés à la mise en place des équipements nécessaires et à la couverture des frais du personnel. Une convention-cadre a été signée en 2012, et le programme a commencé avec deux années de retard. La date limite de ce projet est prévue en 2018. Le PAJE représente, selon M. Boucherir, un programme intersectoriel qui vient s'ajouter aux différents programmes financés par l'UE pour soutenir les reformes et les actions engagées favorisant une approche globale de la jeunesse et faisant appel à la participation de la société civile et des autorités locales (Assemblées populaires communales) à s'impliquer dans ce processus. "Les associations et les APC capables de mettre en œuvre des projets d'emploi de jeunes de leurs territoires bénéficieront d'aides à la faveur de ce programme", a-t-il souligné. Quatre wilayas-pilotes ont été retenues pour abriter ce programme, deux en milieu urbain (Annaba et Oran) et deux en milieu rural (Béchar et Khenchela). Au niveau national, le PAJE contribuera au renforcement des capacités et des synergies intersectorielles et au niveau local, il permettra de développer des mécanismes intégrés qui prennent en compte les problèmes de la jeunesse dans leur globalité en impliquant la société civile, a-t-on expliqué. Les experts européens, Gilles Le Soin et Kamel Alleg, ainsi que Sophie Pelletier, se sont relayés pour parler du Programme, de ses composantes et des catégories ciblées. Le Programme a trois composantes : la première porte sur le renforcement de l'intersectorialité et des partenariats, la seconde s'intéresse à l'amélioration des capacités des acteurs associatifs de la jeunesse et de la société civile - des guichets intersectoriels de proximité seront créés dans quatre wilayas-pilotes -, la troisième composante vise la création d'activités favorisant l'employabilité, a-t-on indiqué. La population cible du Programme est composée des jeunes de 16 à 30 ans. Certaines actions pourront toutefois cibler une population plus jeune ou plus âgée (pour correspondre aux dispositifs sectoriels impliqués, ainsi ceux rattachés au secteur de l'emploi, du travail et de la sécurité sociale). Un appel a été lancé hier à l'adresse des associations, des APC et des jeunes, afin de présenter leurs propositions au "plus tard, fin juin prochain", afin que les dossiers soient étudiés et validés pour bénéficier de subventions.
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