L'Art déco est souvent qualifié de « grandes vacances » de la peinture. En effet, la peinture Art déco reste en marge de tous les mouvements qui lui sont contemporains (cubisme, futurisme, dada, surréalisme, constructivisme russe, Bauhaus) et ne semble pas se donner d'autre ambition que d'être décorative. Jean Dupas, Tamara de Lempicka et Gustave Jaulmes conçoivent leur travail comme complément des décors conçus par les ensembliers. La femme reste le sujet privilégié des créations de Jean-Gabriel Doumergue, Kees Van Dongen, Bernard Boutet de Montvel et André Dunoyer de Segonzac. Par ailleurs, des journaux prestigieux, tels que Vogue et Harper's Bazaar, font travailler des illustrateurs de mode (Georges Lepape, Erté, André Édouard Marty…).
Lolita De Lempicka
Deux tendances apparaissent chez les sculpteurs. La sculpture commerciale s'éloigne des thèmes classiques pour restituer l'ambiance contemporaine du sport et de la mode. Demêtre Chiparus s'affirme comme le leader de la sculpture chryséléphantine, qui associe l'or et l'ivoire à différents alliages métalliques. À l'opposé, la sculpture d'avant-garde, fortement influencée par le cubisme, est conçue, comme la peinture, pour s'harmoniser avec le mobilier. Ses représentants sont Miklos, avec ses têtes de femmes et d'oiseaux, Joseph Csáky, Jean Lambert-Rucki et Jan et Joël Martel, qui collaborent avec Mallet-Stevens.
Source : www.larousse.fr