Tel un fantôme, ou un cavalier sans nom et sans histoire, The One Armed Man, se prétendant manchot, s’installe avec guitares et claviers pour nous narrer des histoires sombres. Un quintet qu’on dirait sorti des Etats Unis, avec toutes leurs influences, allant du blues au hard rock en passant par le bluegrass. Et à vrai dire, quand on se retrouve avec ce genre de disque, c’est difficile d’en parler tant les influences multiples se marient, et donnent un album à la fois varié musicalement tout en étant très uni. Pour un groupe qui se prétend manchot, il y a autant d’ironie qu’un Clapton surnommé Slowhand : chaque musicien est très adroit et sait apporter sa pierre à l’édifice.
Vu la variété des arrangements, utilisant les codes de nombreux styles musicaux pour les mélanger, on ne peut nier ni le travail ni la maîtrise du groupe, à travailler cette sonorité et les arrangements qui peut aussi bien rappeler les Eagles, Led Zeppelin, ou les Black Keys. Et les influences passées ne sont pas données sous l’angle vintage. Tout y est parfaitement dosé. Globalement entre hard rock et metal, tout en présentant quelques aspects électro et parfois même progressifs, tout en empruntant comme je le disais dans des genres plus étrangers tels le bluegrass, le disque se mue parfois tel un caméléon, mais toujours de la meilleure teinte musicale pour qu’on l’apprécie. Quand au son du groupe, c’est indescriptiblement bon ! Lourd sans être bourrin, le groupe a su recréer le meilleur du rock américain. Bref, un plaisir !
Quand je vous dis qu’on tient en main du lourd, du bon, qui va faire mal, je ne vous parle pas d’une arme sortie d’un film d’action américain, mais bien de ce disque rock avec un son rock outre atlantique tel qu’on l’apprécie. The One Armed Man s’est fait une très belle place dans le monde du rock, et je suis d’autant plus fier de vous les presenter.