Peu après l'incident, son corps ensanglanté et celui d'un garde du corps gisaient devant son domicile. Selon l'envoyé spécial de France 24 Thaïs Brouck, un journaliste de radio burundais a également été blessé.
M. Feruzi a reçu plusieurs balles, dont une dans la tête. Il circulait apparemment à pied quand il a été attaqué, a expliqué un voisin, qui a n'a pas assisté à la scène mais était à proximité au moment de l'incident.
"Nous avons entendu une vingtaine de coups de feu, tout le monde a plongé par terre, des gens ont vu une voiture Toyota s'enfuir précipitamment", a raconté cet habitant. Une troisième personne a été grièvement blessée.
"Les habitants du quartier ont peur"
Petit parti d'opposition, l'UPD s'est un moment divisé, une faction se rapprochant du parti au pouvoir CNDD-FDD. Mais l'UPD était retourné récemment dans l'opposition.
Environ une heure après l'incident, aucun policier n'était présent sur place. Deux barricades de pneus enflammés brûlaient à l'entrée de Ngagara.
"Les habitants du quartier ont peur, ils ont érigé des barricades pour empêcher les gens de passer", a constaté notre journaliste sur place.
Vendredi soir, trois personnes avaient été tuées et plusieurs dizaines blessées dans une attaque à la grenade en plein centre de la capitale.
Ces violences interviennent alors que le pays connaît depuis un mois un vaste mouvement de contestation populaire contre le président Pierre Nkurunziza, candidat à un troisième mandat à la présidentielle du 26 juin.
Des manifestations ont lieu quasi quotidiennement, émaillées de nombreux heurts avec la police, avec près de 25 morts en quatre semaines.
Plus tôt dans la journée de samedi, les opposants à Pierre Nkurunziza ont déclaré une trêve des manifestations. Ils ont également annoncé avoir entamé un "dialogue" avec le pouvoir.
Source : France24