La confiance aux griffes des politiques monétaires
Publié le 22 mai 2015 par Vincentpaes
la BCE tente d’endiguer les spéculations selon lesquelles elle n’aurait plus la main mise sur les marchés, notamment suite aux violents décalages que l’on a pu constater sur les marchés obligataires au début du mois de mai.
Crédit : BCE par Shutterstock
De son côté, la FED ne change ni de ton, ni de perspectives. Quels que soient les chiffres économiques, bons ou mauvais, Janet Yellen devrait maintenir le cap ce dont nous aurons confirmation ce soir. Nous avons pu constater ces dernières semaines des chiffres du chômage toujours solides ; quant aux chiffres d’activité, ces derniers sont excusés par des grèves, le froid, la saisonnalité (le Q1 est souvent inférieur aux autres). Autrement dit, les taux américains pourraient être relevés, comme proposé par la Bbanque centrale américaine, ce qu’anticipent de plus en plus les opérateurs au vu des Fed funds. Ci-dessous, voyez à quel point les probabilités de hausse de taux réalisées par RBS ont augmenté ce dernier mois.
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Pas étonnant donc que les marchés se focalisent sur les thématiques de début d’année : Hausse du Dollar, hausse des indices, chute de l’euro et baisse du Yen. Au sujet de ce dernier, notons que la paire USD/JPY se dirige vers ses plus hauts annuels après avoir testé à plusieurs reprises le fil du rasoir graphique à 119 JPY. Les opérateurs semblent confiants sur la hausse du Dollar et délaissent complètement la monnaie nippone, historiquement refuge.
Parallèlement, à court terme la paire le plus traitée au monde a atteint un pivot à 1.105. Il se pourrait que les opérateurs prennent des bénéfices sur ce seuil en attendant le FOMC. En cas de rupture de ce support, la tendance baissière de moyen terme serait ravivée et les plus bas annuels possiblement visés.
En conclusion, les Banques centrales devraient et devront confirmer leurs objectifs et prévisions afin que les tendances en place perdurent. Peu de volatilité attendue ce jour au vue des catalyseurs à venir. Attention aux violents décalages de marché que peuvent entraîner des rendez-vous tels que FOMC et BCE.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est responsable du département recherche chez CMC Markets France.