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Critique Ciné : A la poursuite de demain, aventures nostalgiques

Publié le 23 mai 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

A la poursuite de demain // De Brad Bird. Avec Britt Robertson, George Clooney et Hugh Laurie.


Voilà un film que j’attendais énormément cette année et ce même si mon envie de le découvrir s’est amenuisée petit à petit au fil du temps. Le problème c’est que Tomorrowland de son titre original, est un film qui a malheureusement énormément de trous d’air. On a donc l’impression que Damon Lindelof et Brad Bird n’ont pas su délivrer autant qu’ils auraient pu avec le potentiel qu’ils avaient entre les mains. A la poursuite de demain est pourtant un film assez sympathique d’un point de vue aventure. Cela m’a vraiment ramené à mon enfance et à tous les Jumanji ou encore Goonies que je pouvais adorer quand j’étais plus jeune. Cela faisait un sacré bout de temps qu’un studio américain n’avait pas tenté un film d’aventures familial aussi fort. C’est aussi pour cela que j’en attendais énormément. On retrouve aussi dans ce film tous les gimmicks de Brad Bird et de ce qu’il avait pu faire avec Les Indestructibles (Pixar) mais aussi avec son film live Mission Impossible 4 : Protocole Fantôme. Mais je ne vois pas ça comme une mauvaise chose, bien au contraire. Je dirais même que ses gimmicks participent à faire de ce film un joli film familial. Sauf que cela s’arrête plus ou moins là.

Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets d’un lieu mystérieux du nom de Tomorrowland, un endroit situé quelque part dans le temps et l’espace, qui ne semble exister que dans leur mémoire commune... Ce qu’ils y feront changera à jamais la face du monde… et leur propre destin !

Car encore une fois, c’est le scénario qui pèche. Je pense que l’on peut prendre pour premier exemple la fin. A la fin d’un tel film on est sensé nous en mettre plein la vue, surtout qu’il est question d’apocalypse à inverser histoire de sauver la Terre. Les enjeux sont forts et pourtant, l’action finale manque de tout ce qui aurait pu la rendre épique. On se retrouve alors avec ce qu’il y a probablement de plus médiocre dans le genre. C’est un véritable problème qui ne nous permet pas vraiment de passer un aussi bon moment que l’on aurait probablement pu le souhaiter. Mais ce n’est pas le seul problème de ce film (car sinon ce ne serait pas un si gros problème que ça). Le film semble partir en roue libre au milieu, se transformant en un road movie légèrement redondant qui ne vaut que pour l’énergie pimpante de Britt Robertson que je suis depuis Life UneXpected (The CW) et que j’adore toujours autant même si ses choix, aussi bien en télévision qu’au cinéma sont parfois légèrement douteux. L’avantage pour elle avec A la poursuite de demain c’est que le film est au service de son personnage du début à la fin. Elle a donc les meilleures répliques, les meilleurs moments (dont certains sont déjà dans la bande annonce) et puis elle reste notre porte vers Tomorrowland.

Et puis il y a ce vieux briscard de George Clooney qui est le pauvre dernier maillon du film. Il ne sert pas à grand chose et surtout, ressemble plus à un personnage présent pour justifier le passé de Tomorrowland qu’autre chose. Cela faisait en tout cas longtemps que Disney ne nous avait pas proposé un film live aussi ambitieux (depuis John Carter il me semble) et l’ensemble reste louable mais ce n’est pas suffisant à mon goût. En effet, j’aurais apprécié que A la poursuite de demain parvienne à nous offrir une vision complètement différente des choses, cela aurait été un peu plus sympathique. Et le pauvre Hugh Laurie, les fesses entre deux chaises, mi gentil mi méchant, mi figue mi raisin, qui sert surtout le côté vilain du film et rien d’autre. C’est donner de la purée aux cochons tout ça. Finalement, A la poursuite de demain est donc une déception qui a l’avantage d’être un film d’action rempli de nostalgie et d’hommages. Sauf que Damon Lindelof n’a pas réussi à faire ce que J.J. Abrams avait réussi à faire avec son Super 8 (qui rendait lui aussi hommage aux films de son enfance). Certes, A la poursuite de demain n’est pas qu’un film d’hommages mais c’est fort dans ce sens là en tout cas.

Note : 5/10. En bref, légère déception pour ce film d’aventures pourtant rempli de belle nostalgie.


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