Résumé:
Alors qu'elle voit sa vie voler en éclat et son mariage avec Hal, un homme d'affaire fortuné, battre sérieusement de l'aile, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s'installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de remettre de l'ordre dans sa vie.
Si vous avez l'habitude de lire mes fiches de cinéma (je sais la dernière date un peu...) vous savez sans doute que Woody Allen a plutôt tendance à me décevoir (voire souvent m'énerver ) ces dernières années car on ne peut pas dire que ses précedents films soient géniaux ...
Je me suis même demandé un moment s'il n'était pas un peu sénile.
Non pas que celui-là, sorti en Septembre dernier figure parmi les chefs d'oeuvre du septième art mais il n'en demeure pas moins qu'il est à classer dans les meilleures réalisations du célèbre cinéaste.
Il nous dépeint ici avec beaucoup d'ironie ce monde de la bourgeoisie et de ces "nunuches "pleines de fric qui toisent les autres du haut de leur élitisme mondain et de leur pseudo-supériorité .
Son héroïne va tomber de haut car elle n'a plus un fifrelin pour vivre.
En effet Jasmine vient d'apprendre que la fortune de son mari dont elle jouissait de manière arrogante reposait sur l'escroquerie.
Son cher mari était un escroc de haut vol qui s'en était même pris à sa famille et qui plus est la trompait en permanence avec toutes les femmes qu'il pouvait approcher...
Elle était véritablement aveuglée par le clinquant de son époux et de cette vie luxueuse qu'ils vivaient ensemble mais totalement bâtie sur l'hypocrisie, le faux semblant et l'artifice.
Après la révélation de l'imposture et que son "légitime" croupisse enfin en prison, Jasmine continuera pourtant à vivre dans son passé luxueux mais en rêve cette fois car "la grande bourgeoise" dépend désormais des autres et en particulier de sa soeur (très modeste et humble).
Belle leçon d'humilité dont Jasmine ne se relèvera pas...elle perd la tête, se réfugie dans une sorte de schizophrénie ... se parle toute seule, revit en permanence des scènes et évènements du passé dont elle ne peut plus se défaire...
Le regard du réalisateur, sans concession à ses personnages, peut paraître presque cruel.
Pourtant il remet très justement "les pendules à l'heure" en particulier concernant ces personnes imbues d'elle même qui regardent les autres de très haut avec tout le mépris et l'arrogance qui semblent caractériser une certaine classe sociale persuadée d'être l'élite incontournable de la société actuelle.
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