Si l'ingénieur français a été conçu comme polytechnicien ou pluridisciplinaire, c'était peut-être parce que l'on voulait qu'il soit un manager complet, et non un spécialiste d'élite. Un homme de la complexité systémique et non du cheveu coupé en 4. Une personne capable de reconnaître et d'encourager le talent de l'autre et non de l'infantiliser par sa prétendue supériorité. Ce modèle, qui est, au fond, celui du MBA, pourrait-il renaître ? Idées :
- Sélection : probablement un esprit très particulier, un as de la résolution de problèmes complexes, dans l'incertain. Peut-être même une forme de leadership. Mais pas, nécessairement, un orfèvre de l'équation bien posée. Les grandes écoles ne doivent pas recruter "l'élite scientifique" française.
- Processus de formation : favoriser l'initiative, plutôt que le conformisme.
- Sciences et techniques : les fondamentaux nécessaires à comprendre l'esprit, pas le détail.
- Sciences de l'homme, ça existe, et c'est premier. Ce qu'a compris le MBA.